Un maire se bat contre le passage des poids lourds qui dégradent son petit village

La commune de Capendu (Aude) a décidé d'interdire le passage des poids lourds. Depuis plusieurs semaines, le maire et ses administrés déplorent des dégâts matériels et des nuisances sonores.

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Dans les rues de sa commune, le maire Claude Busto fait le tour du propriétaire. Tour à tour, il montre ici une façade abîmée, là du mobilier urbain détruit, et enfin un camion, qui vient de braver l'interdit. À en croire l'élu, les poids lourds sont responsables des troubles visibles, à Capendu (Aude). Et pourtant, depuis le 2 décembre, la traversée du village de Capendu (Aude) ne leur est plus permise. "Là c'est bloqué ? Ils ont tout bloqué ?" s'interroge le chauffeur pris la main dans le sac par le maire.

10 000 euros de dégâts matériels

Depuis fin novembre, les poids lourds ont dévalé en nombre dans les petites rues de Capendu, pour desservir un chantier voisin. Cet afflux et ses conséquences inquiètent les riverains interrogés sur place, par une équipe de France 3 Occitanie : "On a quand même des enfants qui vont à l'école à pieds, seuls. C'est dangereux" confie une passante, emmitouflée dans son écharpe. Un homme abonde : "Ici, sur la place, ça crée des bouchons, les camions doivent faire demi-tour". 

L'arrêté municipal pris en conséquence n'empêche pas certains camions d'arpenter la route départementale qui traverse le village de 1470 habitants au risque de créer des incidents. Dès l'entrée du village, les panneaux sont pourtant clairs et précisent un rétrécissement de la chaussée notamment. En plus, de nombreux outils de signalétiques ont été installés. Récemment, un camion s'est pourtant encastré et a dû être remorqué. Un exemple qui interroge quant à l’avenir, puisque les travaux devraient durer encore un an. "Les poids lourds ne font pas attention à ce qu'il se passe dans le village, regrette le maire. Les rues sont étroites et c'est très difficile de circuler".

À une époque où les petites communes cherchent les économies à tout prix, la facture des dégâts déplorés s'élève déjà à 10 000 euros. 

Écrit avec Paul Jorge et Corentin Renoult

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