Après les annonces de Roselyne Bachelot, le monde de la culture retient son souffle. Les cabarets font partie des structures touchées de plein fouet par la crise liée au Covid 19. En Vendée, le cabaret "la Belle Entrée" se prépare à rouvrir ses portes, après une fermeture de presque 6 mois.
Le 12 septembre, La Belle Entrée, cabaret situé à Saint André Goule d'Oie fera sa rentrée. Cette année, la salle de spectacle a fermé six mois, et non pas deux comme à son habitude, Covid oblige.
Une rentrée synonyme de soulagement pour les gérants du cabaret qui restent tout de même sur leurs gardes.
Pour se préparer au retour des spectateurs, des vitres en plexiglas sont en cours d'installation. Elles serviront de séparation entre les personnes à table, où le port du masque n'est pas possible.Nous sommes très contents de redémarrer, les artistes aussi n'attendent que ça. Mais nous n'avons pas envie d'être un cluster
Carnets de commande à zéro
Pour le moment, le cabaret fait avec les réservations de mars à juin, décalées au mois de septembre. En en attendant de nouvelles. "Les carnets de commande sont à zéro ou presque", affirme Isabelle Lichtfouse, directrice et chorégraphe du cabaret.Après les annonces de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qui souhaite mettre fin à la distanciation dans les salles de spectacles, les professionnels du monde de la culture ont repris espoir. Mais rien n'est encore fait.
Isabelle Lichtfouse, également vice-présidente du syndicat professionnel des cabarets, music halls et lieux de création était présente lors de la table ronde avec Roselyne Bachelot."On espère mettre plus de monde dans nos salles mais pour l'instant on ne sait pas. Est-ce que la décision du gouvernement sera positive ? Est-ce que cela sera raisonnable ? Est-ce que ça sera possible ?"
Des questions toujours sans réponse également sur la sécurité des artistes, notamment les danseurs, qui exercent un métier de proximité et de contact.
"Retravailler les chorégraphies pour plus de distanciation, c'est quelque chose que l'on peut faire. Jusqu'à une certaine limite", explique Isabelle Lichtfouse, "actuellement, nous n'avons aucun moyen de garantir la sécurité des artistes".
20 à 30% de cabarets en moins d'ici un an
Une problématique au coeur des demandes des acteurs du spectacle. Avec aussi, une aide financière."Nous sommes tenus à de gros investissements pour pouvoir rouvrir mais il faut nous aider. Nous avons tous besoin de ce soutien financier", réclame Isabelle Lichtfouse.
La représentante réclame notamment des aides concrètes comme le report des charges mais aussi le maintien du chômage partiel pour les artistes après la fin septembre.
Sans ce type de mesures la profession estime que 20 à 30% des cabarets auront mis la clé sous la porte d'ici juin 2021.