La Baronne Usse a décidé de pratiquer son art à l'EHPAD. Avec sa série de vidéos "Les causeries de la baronne", la célèbre drag queen, populaire sur les réseaux sociaux, se sert de son personnage pour raconter les histoires de vie des résidents d'un EHPAD en Vendée.
"Je voulais donner du sens à cet art qu'est le drag. On connaissait déjà les drags chez les enfants, moi, je me suis dit : où est-ce qu'on ne peut pas voir de drag ? Eh bien en EHPAD, pardi !" Mais réaliser ce projet n'a pas été sans défis.
À la recherche d'un EHPAD
La Baronne, qui s’est fait connaître sur Tiktok avec ses "sketches un peu potaches" a envoyé une dizaine de mails à des EHPAD et n'a reçu que deux réponses. Elle a finalement trouvé un allié en la personne de Philippe, directeur de l'EHPAD de Noirmoutier, en Vendée.
Malgré certaines réticences, notamment parmi le personnel, la Baronne reste convaincue des bienfaits de son projet.
"Pourquoi cela n'aurait-il pas sa place ?" demande-t-elle. "Pourquoi pourrions-nous faire venir des lamas en EHPAD et pas des drag queens ? Je n'y allais pas pour faire la fanfaronnade avec les clients, c'était vraiment un moment d'échange et de complicité où on découvre que les aînés que nous avons dans nos EHPAD ont vécu des vies complètement extraordinaires et des vraies vies, pas des vies sur les réseaux sociaux."
Les bienfaits sur les résidents
Les entretiens avec les résidents ont révélé des histoires incroyables, allant de témoignages sur la guerre à des aventures de voyage autour du monde, mais aussi des sujets sensibles comme l’inceste. Afin de mener à bien ces échanges, la drag queen a dormi une semaine à l'EHPAD.
Pour convaincre les résidents de participer, la drag queen a pu compter sur l’aide d’Élisabeth, une résidente avec qui le courant est très bien passé.
Elle m’a beaucoup touchée, j’ai parlé d’art avec elle, les résidents ont très bien compris que le drag était un art.
La Baronne Ussedrag queen
"Elle a été un vrai moteur dans cette aventure, une fois son entretien réalisé, elle a pu exprimer ce qu’elle avait vécu aux autres résidents qui pouvaient être un peu intimidés."
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La Baronne prévoit d'étendre son initiative à d'autres établissements, "une qui m’intéresse particulièrement, c’est une maison de retraite d’anciens artistes située en région parisienne." et si d’autres veulent tenter l’expérience, "ils verront que c’est avant tout un projet humain."
Un article initialement publié en avril 2024.
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