Résidents et soignants de l’Ehpad de Chantonnay en Vendée ont dignement fêté ce mercredi 17 juin l’anniversaire de leur doyenne, Marie, 113 ans.
En ces temps de pandémie de Coronavirus, qui a particulièrement touché nos anciens, l’anniversaire de Marie Jousseaume, 113 ans, résonne comme un joli pied de nez au Covid-19.
Après avoir été doyenne de la Vendée, la voilà maintenant doyenne des Pays de la Loire. Selon le site les grands centenaires français qui recense les supercentenaires de plus de 105 ans, elle serait même 5ème sur la liste des personnes les plus âgées de France.
A l'occasion de l'anniversaire de leur doyenne, les 89 résidents de l'Ehpad l'Assemblée et le personnel se sont réunis autour d'un apéritif. Deux bouquets lui ont été offerts, l'un par la commune de Chantonnay, l'autre par un bénévole spécialiste de l'art floral.
Née en 1907, au moulin de Chadeau, près de Saint-Hilaire-le-Vouhis, Marie Jousseaume, née Lamothe, a toujours vécu en Vendée. Fille de meunier, elle s’est mariée en 1928 avec Arsène, agriculteur. Ensemble, ils ont eu deux enfants, Arsène et Yvonne, nés respectivement en 1930 et 1932, en pleine crise des années 30.
"Elle faisait le beurre et elle allait avec son vélo le vendre à Chantonnay, à la sortie de la messe", racontait sa belle-fille en octobre 2015 au magazine Vendée Habitat.
"Elle sait ce qu'elle veut !"
En 1992, Marie s’installe à l’Ehpad de Chantonnay après le décès de son mari, quelques années auparavant.
"C’est une femme de caractère ! Elle sait ce qu’elle veut", confie Hélène Paris, aide-soignante à l’Ehpad depuis 15 ans. "A 104 ans, elle s’est cassé le col du fémur, et elle a remarché ensuite !, se souvient-elle, impressionnée par son énergie.
"Elle est assez solitaire. Même quand elle était valide, elle restait souvent dans sa chambre. Elle faisait beaucoup de tricot et de la couture. Chaque année, elle tricotait une robe pour la poupée que l’on faisait gagner aux portes ouvertes de la maison de retraite" se souvient l’aide-soignante.
Aujourd’hui la communication est plus compliquée en raison de son grand âge, reconnait Michèle Marc, directrice de l’Ehpad. Le personnel soignant s’adapte et privilégie les petites attentions, les petits plaisirs, tout en respectant son rythme.
"Parfois, elle accepte le bain thérapeutique à bulles. La plupart du temps cela lui fait plaisir", explique ainsi la directrice.
La crise sanitaire a bien évidemment pertubé le rythme des visites régulières de sa fille et de sa belle-fille, mais elles devraient toutes deux venir cette semaine la retrouver.