"Je suis au fond du trou en fait… Mais merde !", le skipper suisse Alan Roura a bien assuré après avoir "coulé petit à petit" suite à une collision avec un OFNI.
"L'eau a commencé à monter à hauteur de mes pieds, puis des mollets. J'ai vite compris que le temps pressait", raconte Alan Roura, le benjamin de la flotte du Vendée Globe 2016.Lundi 2 janvier vers 23h30, le bateau du skipper suisse est entré en collision avec un OFNI, objet flottant non identifié. Bilan : le safran (partie du gouvernail, NDLR) tribord cassé et une voie d'eau lié au "décalage de la tige en carbone le maintenant à l’intérieur de la coque".
Le Suisse a, dans un premier temps, sécurisé son navire en isolant la partie arrière à l'aide de ses cloisons étanches. Il lui a ensuite fallu colmater la voie d'eau en mettant son bateau "à la cape (à l'arrêt, NDLR), volontairement gîté à 60° en tribord amures afin de stopper l’entrée d’eau".
En réussissant à installer le safran de secours, le Suisse s'en est sorti "en sang, le coude, les mains".
[MESSAGE DE LA NUIT] Schizophrénie en mer : se remotiver seul : « Au fond du trou.. Je suis un warrior » > https://t.co/K49ShdFPdb #VG2016
— Alan Roura (@AlanRoura) 3 janvier 2017
"Le moral est toujours là, même si la course ne sera plus la même" racontait-il la nuit dernière, "je suis au fond du trou en fait… Mais merde ! Bon, il va falloir envoyer du lourd et ne rien lâcher, ce n'est pas le moment de baisser les bras, au contraire. J'en chie, mais je peux le faire, je peux boucler ce tour sans escale."
Au classement de ce mercredi à 8h, Alan Roura sur La Fabrique pointait à la 13ème place, à 5 638 milles des Sables d'Olonne.