Vendée Globe : l'écart entre Le Cléac'h et Thomson, jour par jour

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Seize heures après la victoire d'Armel Le Cléac'h au Vendée Globe 2016-2017, Alex Thomson est entré en deuxième position aux Sables-d'Olonne vers 9 heures le 19 janvier. Retour sur un duel acharné des deux navigateurs qui a permis d'écraser plusieurs records de la course en solitaire.

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Ecart Le Cléac'h-Thomson
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20 janvier 2017, 9 heures. Alex Thomson remonte le chenal des Sables-d'Olonne devant le public, bien moins nombreux cependant que la veille. Car le Gallois n'a pas coupé la ligne en premier : Armel Le Cléac'h y a déjà triomphé 16 heures auparavant. Si la victoire du Breton paraissait facilement atteignable les derniers jours, ce ne fut pas le cas au cours des deux dernières semaines, comme on peut le constater sur l'infographie ci-dessus.

Premier passage dans l'Atlantique (6 au 24 novembre)

Le peloton est encore massif en première partie de course et les écarts ne sont pas encore bien creusé. Mais Alex Thomson tire son épingle du jeu au cours de cette portion. Le Gallois pulvérise le record de la descente de l'Atlantique : il parvient au Cap de Bonne espérance en 17 jours, 22 heures et 58 minutes, soit 5 jours de moins qu'Armel Le Cléac'h en 2012. Après avoir mené en début de course, celui-ci s'efface au profit du Gallois. Les deux hommes ne sont séparés, au maximum, que de 133 milles (240 kilomètres).

Duel dans l'océan Indien (du 24 novembre au 3 décembre)

Après le passage du cap de Bonne espérance, les deux hommes sont dans un mouchoir de poche, comme en témoignent les deux courbes ci-dessus qui s'entrechoquent à ces dates. Au maximum, seuls 30 milles les séparent à ces périodes, soit une soixantaine de kilomètres.

Armel Le Cléach reprend l'avantage dans la matinée le 26 novembre, la laisse le 1er décembre à cause d'un accélération d'Alex Thomson puis passe définitivement en tête le 3 décembre, juste avant le cap Leeuwin. Arrivé à la péninsule australienne, le Français établit un nouveau temps de référence : 28 jours, 20 heures et 12 minutes. Ce choc France-Pays-de-Galles a décidément du bon pour effacer des tablettes les précédents records. Alex Thomson ne reviendra jamais sur lui.

Un écart creusé dans le Pacifique (4 au 23 décembre)

Au large des côtes australiennes, Alex Thomson dévisse peu à peu. Il revient légèrement sur Le Cléac'h le 11 décembre en Nouvelle-Zélande (92 milles) mais celui-ci maintient son cap et tire avantage des tempêtes de l'océan Pacifique. Il creuse l'écart jusqu'à posséder 762 milles d'avance sur son poursuivant au passage du cap Horn, soit près de 1 400 kilomètres. C'est l'écart maximum de la course entre les deux navigateurs (voir infographie).

L'avance de Le Cléac'h fond (du 23 au 29 décembre)

La remontée de l'Atlantique sud, le long des côtes brésiliennes, n'est pas aisée pour le skipper breton. Au tour d'Alex Thomson d'être favorisé par la météo : le Gallois rattrape son retard, favorisé par l'anticyclone de Saint-Hélène. Il passe sous la barre des 100 milles nautiques (180 km) d'écart avec l'échappé.

Au coude à coude en Atlantique nord (8-19 janvier)

Après avoir passé l'Équateur le 7 janvier en prenant davantage de vitesse sur son dauphin, Armel Le Cléac'h se heurte au Pot au Noir à l'entrée en Atlantique nord. Il passe deux jours sans prendre de vitesse, presque à l'arrêt.

Une situation dont profite Alex Thomson : les deux hommes sont alors séparés par seulement 70 milles le 9 janvier. Distance qui se creuse lors du passage de Thomson au Pot au Noir, certes mieux négocié que Le Cléac'h. Mais le Britannique ne s'avoue pas vaincu. Au matin du mercredi 18 janvier (la veille de l'arrivée), Thomson n'est plus qu'à 40 milles de l'homme de tête. L'écart n'a jamais été aussi petit depuis le cap Leeuwin.

La journée est cependant favorable à Le Cléac'h, qui parvient à distancer de 100 milles son poursuivant à son arrivée aux Sables-d'Olonne. Cette lutte acharnée entre les deux homems aura permi de faire tomber quatre records : les temps de référence aux caps Leeuwin et Horn pour Le Cléac'h, ceux des cap de Bonne espérance et le record de vitesse en 24 heures (537 milles parcouru). Du 14 au 16 janvier, le Gallois a lancé son bateau à 22,36 noeuds.

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