A l'invitation de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) de Vendée, tous élus de la filière agricoles étaient invités à se réunir autour d'une table à La Roche sur Yon. Face à la crise actuelle, ils voulaient réfléchir à des solutions.
En Vendée, ils ont préféré le dialogue aux opération coups de poing. A La Roche sur Yon, ce vendredi 29 janvier 2016, des représentants de producteurs, des transformateurs et des distributeurs ont répondu à l'invitation de la FDSEA85. Une table ronde inhabituelle.
Il y a urgence
La crise qui touche le secteur est profonde. Pour tous, il est urgent de trouver des solutions. Des mesures ont été évoquées... reste à les concrétiser dans les prochains jours.Les trésoreries des exploitations sont dans le rouge. Exemple avec Sylvie Douillard, productrice de lait à La Chaize le vicomte (85) : "On a fait nos calculs pour 2015. On a produit 40.000 litres de lait en plus et on perd 45.000€. Le lait que l'on a produit ne nous rapporte même pas."Le lait que l'on a produit ne nous rapporte même pas"
Pour Miguel Jonchère, représentant d'hypermarchés Leclerc en Vendée, les grandes surfaces ont déjà fait des efforts en 2015, la revalorisation du lait. Il ne sait pas pourquoi les agriculteurs n'ont pas eu de répercussions. Il ne voit pas ce qu'il peut faire de plus.
Les producteurs laitiers réclament 8 centimes d'euros en plus par litre. Ils voudraient vendre leur lait à 0,36€/litre pour rentrer dans leurs frais.
Petite victoire pour Brice Guyau, le président de la FDSEA85, ce matin. Tous ont accepté d'établir une charte laitière de valeurs afin de permettre un prix rémunérateur pour les producteurs.
Les différents acteurs conviennent qu'il ne faut pas laisser mourir les agriculteurs. De nouveaux modèles agricoles et industriels doivent être inventés. Raymond Doizon, directeur général délégué du groupe Fleury Michon pensent que les circuits courts et le "manger local" sont peut être des solutions à travailler.
Les agriculteurs vendéens restent toutefois vigilants les prochains jours. Si certains acteurs de la filière ne jouaient pas le jeu, ils pourraient passer à l'action.