La reprise envisagée du Groupe Doux par l'Ukrainien MHP ne comprend pas le site vendéen, qui emploie près de 300 personnes, dont 127 en CDI.
Aucune décision n'a été prise, mais la perspective d'une sortie de l'abattoir de Chantonnay du groupe Doux se rapproche au lendemain d'un nouveau comité central d'entreprise extraordinaire à Châteaulin (Finistère), vendredi 23 mars.
L'Ukrainien MHP a jusqu'au 28 mars pour faire une offre ferme de reprise du groupe Doux, mais exclut d'ores et déjà d'y inclure le site de Chantonnay. Même en cas d'offre, le volailler sera placé par Terrena, son actuel propriétaire, en liquidation judiciaire dès le 3 avril.
L'avenir semble donc incertain pour les employés vendéens du groupe, ainsi que les 75 aviculteurs fournissant l'abattoir, dans lequel 200 000 poulets destinés au Moyen-Orient sont tués et congelés chaque jour. Une cellule de crise a été mise en place dans l'usine, qui continue pour l'instant à fonctionner comme d'habitude.
"Tout le monde est un peu sur les nerfs, ce qui est normal", raconte un des rares employés à vouloir prendre la parole devant le site. "Aujourd'hui, si il y a reprise par l'opérateur ukrainien, ce sera sur la partie région Bretagne uniquement", commente depuis Châteaulin Nadine Houmant, déléguée Force Ouvrière du personnel de Doux. "La direction de Terrena a pris des engagements pour mettre en place tout un dispositif pour accompagner les salariés de Chantonnay". Seule la possibilité d'un autre repreneur pourrait maintenir telle quelle l'activité du site.
Reportage d'Élodie Soulard et Damien Raveleau, avec comme interlocuteurs :
- Nadine Boivineau, 38 ans d'ancienneté chez Doux à Chantonnay
- Fabrice Beuziot
- Nadine Houmant, Déléguée FO Doux