Les éleveurs se mobilisent pour maintenir l'activité de l'abattoir de Challans, placé en liquidation judiciaire le 15 janvier. Pour aider au maintien de l'activité en Vendée, ils préconisent de développer l'abattage à la ferme.
François Vrignaud, éleveur bio de bovins et ovins, installé à Soullans, est un client régulier de l’abattoir de Challans, situé à une dizaine de kilomètres de son exploitation. 25 ans qu’il y mène ses animaux.
Comme de nombreux éleveurs de Vendée et de Loire-Atlantique, il se mobilise pour maintenir l’activité de l’abattoir, placé en liquidation judiciaire le 15 janvier dernier.
Car si les offres de reprise en cours sont refusées, ils n’auront pas d’autres solutions que de mener leurs animaux dans des abattoirs de la Vienne ou du Maine-et-Loire, à plusieurs dizaines de kilomètres de leur ferme.
"Aujourd'hui entre la Roche-sur-Yon et le nord de la Loire-Atlantique, il n’y a plus d’abattoirs. C’était un abattoir de proximité qui rendait des services importants à beaucoup d’éleveurs. Aujourd’hui, ils sont dans la panade", explique-t-il.
Beaucoup d’éleveurs adhérents de l’abattoir travaillent en circuit court et vente directe à la ferme; ils ont donc absolument besoin d’un site d’abattage de proximité.
Membre du collectif d'éleveurs, Guylain Pageot, éleveur de vaches laitières à Bourgneuf-en-Retz, propose de développer l'abattage à la ferme, en d'autres termes, la mise en place d'un abattoir mobile. Ce dispositif permettrait aussi de réduire le stress des animaux, un atout à l'heure où le bien-être animal préoccupe les consommateurs.
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