La Vendée compte 34 collèges publics. Si le personnel enseignant dépend de l’Education nationale, les établissements sont de la compétence des départements. Pour assurer leur bon fonctionnement, le département emploie des agents, des salariés qui travaillent souvent dans l’ombre.
Dans la cour du collège Charles Milcendeau à Challans, les élèves profitent des dernières minutes avant le début des cours. A l'intérieur de l'établissement, le travail a déjà commencé depuis plusieurs heures pour les agents en charge de l'entretien ou encore la préparation des repas.
C'est le cas de Nathalie Averty, agent d'entretien et salariée du département de la Vendée. Avant l'arrivée des élèves, elle nettoie minutieusement les salles de classe, une tâche qu'elle répète depuis deux ans et qui a encore plus d'importance depuis l'épidémie de Covid-19. "C’est une responsabilité, nous désinfectons les tables, les chaises", explique-t-elle.
Souvent invisibles pour les 1000 collégiens, ces employés de l'ombre, assurent pourtant le bon fonctionnement de l'établissement, comme Serge Crépin, agent d'accueil et gardien des locaux.
"C’est un métier qui n’est pas connu. J’ai une autre mission, l’ouverture des portes le matin et la fermeture du collège le soir, ainsi que la mise sous alarme".
Les élèves ont probablement à un moment ou un autre rencontré Anthony Coutaud, agent de maintenance. Electricité, plomberie, réparations en tout genre dans le bâtiment, rien ne lui résiste.
"Il faut être polyvalent, faire beaucoup de choses, réussir à dépanner pour éviter de faire appel à des entreprises extérieures", explique Anthony.
La polyvalence, un maitre mot que connait parfaitement Florence Vrignaud, qui enchaine les tâches.
"J’ai un escalier à faire, après je fais la lingerie pendant deux heures et à 11h30, je vais à la plonge et après, nettoyage du réfectoire".
Les agents départementaux des collèges gagnent en moyenne 1 600 euros net mensuel pour 42 heures de travail par semaine. En contrepartie de ces horaires, ils bénéficient partiellement des vacances scolaires.
Joël Bedel, chef de cuisine au collège Alexandre Soljenitsyne, à Aizenay, bénéficiait déjà des mêmes conditions lorsqu'il était salarié de l'Education nationale. Depuis la décentralisation, la proximité avec son nouvel employeur joue sur la qualité de son travail et des 600 repas qu'il sert chaque jour.
"On travaille en circuits courts, avec du bio et on fait travailler les entreprises vendéennes. On a maintenant du matériel plus performant, qu’on n’avait pas avant, et qui va encore évoluer", explique-t-il.
En Vendée, un 35ème collège public verra le jour en 2022 avec des créations de postes d'agents. Mais le département doit faire face à une autre problématique du territoire, celui du sureffectif des élèves.