C'est une histoire de pirates des temps modernes. Un voilier a été pris en flagrant délit par les douanes françaises de recherches de trésors au large de l'île de Sein en ce début de semaine. Un pratique interdite.
De l'or et de l'argent, c'est ce que recherchaient certainement ces marins, au large de l'Île de Sein, dans le Finistère. Equipés d'un magnétomètre, un "matériel professionnel", ils analysaient les masses magnétiques des fonds, juste au dessus de l'épave l'Egypte, qui avait coulé dans les années 20. Une pratique interdite, stoppée par la préfecture maritime de l'Atlantique (PREMARATLANT) ce mardi 20 juin dans la nuit.
L'Egypte effectuait une liaison entre Londres et Bombay en mai 1922. Le navire transportait de l'or et de l'argent, lorsqu'il s'est échoué dans les eaux françaises. La cargaison a été récupérée une dizaine d'années plus tard, mais il se pourrait que quelques trésors s'y trouvent encore.
La PREMARATLANT chargée de protéger les côtes, ainsi que leur patrimoine culturel
Le lundi 19 juin 2017 après-midi, l’avion Beech 350 de la Douane française surveillait la zone maritime. L’attention de l’équipage est alors attirée "par le comportement inhabituel à la mer du voilier Ice Maiden" indique la PREMARATLANT dans un communiqué. Le navire de plaisance britannique, d’une longueur de 15 mètres, se trouve au large de l'île de Sein.
Le même bateau attire le lendemain l'attention du Falcon 50 de la Marine nationale, en vol de surveillance maritime. Les agents à bord interrogent cette fois le capitaine du Ice Maiden sur ses activités. Des photos sont prises : le voilier remorque un engin immergé dans l’eau.
"Les autorités maritimes, souhaitant s’assurer que le navire de plaisance ne se livre pas à des activités illégales de localisation d’épaves sans autorisation" selon les mots de la préfecture maritime, font venir le Bâtiment Hydrographique Lapérouse de la Marine nationale. Celui-ci est généralement utilisé description scientifique des fonds marins pour en obtenir une cartographie précise.
A 21h30, le Lapérouse arrive sur place et interroge l'équipage du Ice Maiden : le capitaine du voilier aurait déclaré spontanément avoir effectué l’après-midi sa recherche.
Le procureur décidera de la peine qu'il encourt.