Alexis Carrel, aujourd’hui, ce nom sent le souffre. Autrefois, cet homme était un exemple. Prix Nobel de médecine 1912, Alexis Carrel sauva des milliers de vie pendant la guerre, grâce à une méthode imaginée pour stériliser les plaies.
Pëndant la guerre, Alexis Carrel, prix Nobel de médécine en 1912 originaire de Lyon, opérait en Picardie. Dans un grand hôtel de Compiègne, transformé en hôpital militaire, le médecin lyonnais a sauvé des vies grace à sa technique de traitement des brûlures.
En 1914, Alexis Carrel travaille pour la fondation Rockfeller, aux Etats-Unis. Quand la guerre éclate, il se trouve en France. Il est mobilisé à l’Hôtel-Dieu de Lyon, où il découvre des soldats aux blessures infectées après des jours passés dans les transports.
Carrel obtient le commandement d’une ambulance, près du front, à Compiègne. Ses amis américains l’aident à financer les équipements et il recrute aussi des infirmières suisses. Avec le concours du chimiste Henry Dakin, il met au point une méthode pour nettoyer les plaies et enrayer la gangrène.
Avec sa blouse noire et son bonnet, on prend facilement Carrel pour un aumônier, mais c’est bien lui le chirurgien vedette. Généraux, bienfaiteurs, médecins et délégations venus de l’étranger veulent rencontrer le maître et se faire expliquer sa méthode : une liqueur à base d’eau de javel, encore utilisée aujourd’hui. Compiègne n’est pas de tout repos, le front est à une douzaine de kilomètres. L’ambulance est bombardée et évacuée en mars 1918.
Alexis Carrel publie un best-seller en 1933, l’Homme, cet inconnu. Il y développe ses théories sur l’eugénisme. La race blanche est malade parce qu’elle vit dans le confort, il n’y a plus de sélection naturelle, il faut développer les forts, ne pas protéger les faibles. Carrel se lie au régime de Vichy et meurt en 1944. Carrel l’eugéniste fera oublier Carrel le sauveur des Poilus.
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