Les conclusions de l'enquête publique viennent de tomber. Le rapporteur est particulièrement sévère avec les associations qui s'opposent à un projet d'immense parc à huîtres sur filières en face d'Oléron. Les risques environnementaux qu'ils dénoncent seraient sans fondements.
L'Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des Pertuis charentais (Aplimap) est sévèrement taclée dans les conclusions du commissaire-enquêteur qui a enquêté pendant 45 jours avant de rédiger son rapport, établi à la demande du Comité Régional de Conchyliculture de Poitou-Charentes.Le rapporteur vient en effet de rendre un avis favorable à l'installation d'un parc de 252 hectares dédié à la production industrielle d'huîtres et de moules en eau profonde, au cœur de l'anse de la Malconche. Cette technique est déjà utilisée pour les moules : elle consiste à suspendre les poches remplies d'huîtres au bout de câbles plongés en pleine mer.
Mais là où les ostréiculteurs expliquent qu'il s'agit d'une évolution nécessaire à leur profession, des résidents et autres amoureux du littoral oléronnais ont formé une association qui compte plusieurs centaines d'adhérents pour s'opposer à ce projet, craignant notamment un envasement des plages qu'ils fréquentent.
A l'évidence, leurs arguments n'ont pas convaincu le commissaire-enquêteur, comme le rappellent Olivier Riou et Patrick Mesner dans ce reportage.