Abandon de l'A831 : Jean-François Fountaine parle de "décision en catimini" et de "chantage"

Elus de gauche et de droite se rejoignent pour fustiger l'annonce, encore officieuse, de l'abandon du projet de l'A831. Jean-François Fountaine, le maire DVG de La Rochelle, et Olivier Falorni, député radical de gauche de Charente-Maritime se disent en colère, comme D.Bussereau (Les Républicains).

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Jean-François Fountaine envisage de demander des réparations à l'Etat.


La volonté d'une personne

"Que ceux qui disent qu'il existe des alternatives à l'A831 les donnent", a-t-il réagi. "On plie à la volonté d'une personne", a-t-il ajouté, visant la ministre de l'Ecologie et ex-présidente de la Région Poitou-Charentes, depuis toujours opposée à ce projet. Jean-François Fountaine, maire divers gauche de La Rochelle, regrette avant tout que cette décision ne soit toujours pas officielle. "Informer les élus, ce serait la première des courtoisie. On apprend cette décision par oui dire, c'est déplorable sur la forme" affirme-t-il.
Jean-François Fountaine reprend l'argument de la défense de l'environnement mis en avant par les opposants au projet pour affirmer que la situation actuelle est encore plus mauvaise au niveau environnemental avec les routes surchargées traversant les marais et les communes entre Fontenay et La Rochelle, à l'exemple de Marans. Il insiste également sur le problème de la sécurité routière entraîné par le flux important de camions sur cet axe.
Le maire de La Rochelle se dit en colère sur le fond et sur la forme, fustigeant l'attitude-supposée- de Ségolène Royal.
"On voit aujourd'hui qu'un ministre peut tout à fait considérer un territoire comme sa chasse gardée".

"Il s'agit d'une décision en catimini, je prends le président sous le bras et je lui dit que je démissionnerai si cette autoroute se fait. C'est un chantage que l'on ne peut pas accepter" s'insurge Jean-François Fountaine.


"Un grand port relié par une petite route"

Olivier Falorni, député radical de gauche de Charente-Maritime et tombeur de Ségolène Royal aux législatives de 2012, déplore lui aussi cet abandon qui signifie que l'Autoroute des Estuaires entre Nantes et Bordeaux ne pourra pas être achevée, privant ainsi le port de La Rochelle d'une liaison autoroutière avec Nantes.
"La Rochelle va rester un grand port relié par une petite route", a insisté le député, qui s'est engagé à évoquer le sujet avec le Premier ministre Manuel Valls mardi à l'Assemblée nationale.


Bras de fer entre S.Royal et M.Valls

Le député PS de Vendée, Hugues Fourage, a affirmé le 3 juillet que François Hollande s'était "finalement" prononcé contre la prorogation de la déclaration d'utilité publique du projet d'autoroute, "enterrant" ainsi le projet. Le gouvernement n'a toujours pas fait de déclaration officielle à ce sujet.
En juillet 2014, Ségolène Royal avait refusé de lancer le dossier de consultation des entreprises sur cette autoroute d'une soixantaine de kilomètres, invoquant des motifs liés aux difficultés de financement du projet et à la protection de l'environnement.
De son côté, Manuel Valls avait annoncé en mars dernier le lancement d'un nouvel appel à candidatures d'entreprises et indiqué qu'il allait soumettre au Conseil d'Etat un décret visant à la prorogation de la déclaration d'utilité publique du projet avant la date butoir du 12 juillet 2015. Une prorogation qui ne serait donc plus d'actualité, enterrant ainsi le projet au grand dam de nombreux élus et chefs d'entreprise charentais-maritimes et vendéens.



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