Jumeaux tués à Dolus d'Oléron : la colère du père après le procès

4 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour Yann Penhouet le pilote du scooter, 3 ans dont 18 mois de sursis pour Christophe Pezet le conducteur du camion, le jugement du tribunal correctionnel de La Rochelle a provoqué la colère du père des jumeaux tués à Oléron le 15 août 2011.

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Le chauffeur du camion, Christophe Pezet, 39 ans, et celui du scooter, Yann Pennhouet, 41 ans, étaient tous deux jugés pour "homicides involontaires aggravés pour cause de consommation d'alcool, de stupéfiants et excès de vitesse" sur les jumeaux.
Leurs condamnations n'ont pas été assorties de mandat de dépôt, les condamnés devant être convoqués ultérieurement par un juge d'application des peines, en vue d'un possible aménagement. Ils pourraient ne pas être mis en détention. 


La colère de la famille

Après quatre heures de débats et une demi-heure de délibéré, le jugement est tombé dans un silence de plomb mais après Jean-Marc Delaurent, le père des jumeaux, a laissé libre cours à sa colère en exprimant son écoeurement face aux condamnations, qu'il a estimé trop clémentes. Il était soutenu dans sa colère par sa famille, des amis et un collectif de victimes de la route sans pour autant susciter de troubles dans le palais de justice. Jean-Marc Delaurent avait exprimé son mécontentement sur la page Facebook de soutien en disant espérer que la parquet fera appel. Face aux condamnations prononcées, les parties civiles n'ont pas la possibilité de le faire.


"Juger l'injugeable"

Les peines auxquelles ont été condamnés les deux chauffeurs sont inférieures à celles demandées par la procureure de la République, Isabelle Pagenelle. 
"On est en train de juger l'injugeable, la mort de deux enfants", a-t-elle lancé pour le ministère public. "On juge le drame de la bêtise routière quotidienne: l'un s'autorise à rouler vite, l'autre à rouler ivre...", avait-t-elle déploré.
Yann Pennhouet, au guidon du scooter à l'origine du drame, a reconnu à la barre sa "faute morale à 50%". Interrogé par le président Cyril Bousseron sur les 50% restants, il répond: "c'est le poids lourd".
Le chauffeur du camion, lui, explique qu'il avait fini sa tournée de collecte d'ordures et qu'il était pressé de rentrer chez lui
Les deux condamnés avaient présenté leurs excuses à la famille des victimes, qui les avait refusées.
               
Le reportage de Valérie Prétot, Marc Millet et Nadine Pagnoux-Touret :

 

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