Un comité d'experts marseillais a rendu un rapport favorable à l'ouverture de salles de consommation de drogues dans la ville. Des experts qui attendent désormais le feu vert du gouvernement.
"Ces salles peuvent être un outil de réduction des risques notamment de l'hépatite C". Les propos sont clairs, Patrick Padovani, adjoint au maire de Marseille délégué à la toxicomanie, est depuis longtemps favorable à la création de ce type de structure. Avec les autres membres du comité composé de médecins, de chercheurs et de responsables d'associations, il préconise l'ouverture de salles de consommation de drogues dans trois zones de la ville de Marseille : à la gare Saint-Charles, à Sainte-Marguerite et dans les quartiers Nord.
En 2010, la question de la création de salles de shoot était déjà à l'ordre du jour lors de la venue de Roselyne Bachelot alors ministre de la santé. Voir le reportage ci-dessous
A Marseille, on compte environ 5000 toxicomanes.
Des toxicomanes qui consomment de la cocaïne, des dérivés d'amphétamines, des médicaments ou du Subutex et quelques uns de l'héroïne. Parmi les 5000 toxicomanes dénombrés dans la ville, il y a de nombreux SDF. Ils se droguent dans la rue dans des conditions d'hygiène épouvantables et se sentent en insécurité tout comme les riverains à la vue des seringues sur les trottoirs.
Des salles pour permettre aux toxicomanes de se shooter sous contrôle médical.
Il existe environ 90 salles de consommation de drogues dans le monde. L'une des premières a été créée à Genève (voir le reportage de Robert Papin et de Thierry Bezer ci-dessous)
Partout où les salles de shoot existent l'expérience montre que ces structures n'encouragent pas la consommation en revanche le SIDA et les hépatites A et B ont pratiquement disparu chez les toxicomanes concernés.