La justice monégasque s'est vu adresser, au cours des douze derniers mois, 88 demandes de renseignements venant d'autorités judiciaires étrangères, dont 34 relatives
à des infractions de blanchiment.
"Les échanges de commissions rogatoires internationales ont été très soutenus", a résumé le procureur, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie de rentrée judiciaire
de la principauté.
Encore très critiquée il y a une dizaine d'années en matière de coopération internationale judiciaire, la principauté se targue désormais d'une plus grande transparence.
Sur les 88 commissions rogatoires délivrées par des autorités étrangères sur douze mois, 15 provenaient de l'Italie et 25 de la France.
Quant à la principauté, elle a de son côté délivré à l'étranger 58 commissions rogatoires internationales, dont 15 relatives à des infractions de blanchiment.
Ces statistiques d'entraide judiciaire internationale sont en hausse, par rapport aux deux années précédentes.
Par ailleurs 17 extraditions ont été traitées comme l'année précédente par la justice monégasque, dont 11 à la demande de pays étrangers, six sollicitées par Monaco.
La petite principauté de 35.000 habitants, qui soigne sa réputation d'Etat sécuritaire pour continuer à attirer des résidents fortunés, a écroué sur douze mois 160 personnes (contre 146 en 2010/2011).
Le parquet général de Monaco a enregistré près de 2.600 affaires pénales, dont 615 vols, 113 affaires de stupéfiants, ou encore 123 conduites en état d'ivresse.
En matière correctionnelle (642 jugements), il a également intensifié le recours aux procédures rapides de flagrants délits (+54%), afin de "juguler le sentiment d'insécurité et le sentiment d'impunité", a commenté M. Dréno.
Avec AFP