Trois nouveaux policiers ont été placés en garde à vue mardi dans l'affaire de la Bac Nord de Marseille. Ils avaient été entendus par les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale la semaine dernière,
Au total, 30 fonctionnaires ont été suspendus dans ce dossier, soit la quasi-totalité des effectifs de l'équipe de jour de la brigade anti-criminalité (Bac) du nord de la ville, dissoute par le ministère de l'Intérieur après la mise en examen de 12 d'entre eux, dont sept ont été écroués et cinq placés sous contrôle judiciaire.
Vendredi, Manuel Valls avait affirmé qu'il n'y avait "pas de place dans la police pour ceux qui se détournent des règles de la déontologie, des règles élémentaires". "Un policier ne peut en aucun cas passer du côté des voyous", a dit le ministre de l'Intérieur, évoquant des faits "d'une exceptionnelle gravité".
Pour sa part, le procureur de la République, Jacques Dallest, avait évoqué devant la presse une véritable "gangrène" au sein du service de police concerné et "une affaire lourde, loin d'être terminée". "Il est envisageable que d'autres personnes soient impliquées pénalement", avait-il ajouté.
L'absence des suspendus est palliée dans l'immédiat par des renforts des deux autres Bac de la ville (centre et sud), qui assurent la présence des patrouilles
dans le nord de la ville, où se trouvent la plupart des cités.