Le juge marseillais, qui instruit le volet financier de l'affaire des prothèses mammaires PIP, statuera lundi sur une remise en liberté du fondateur de l'entreprise varoise, Jean-Claude Mas.
Son avocat, Me Yves Haddad, a déposé une demande en ce sens le 17 octobre, alors que la période de détention provisoire de M. Mas, actuellement incarcéré à la prison du Pontet, échoit le 4 novembre.
"Théoriquement, il ne devrait pas faire autre chose que le mettre dehors, en le plaçant sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer une ou plusieurs fois par semaine au commissariat", a déclaré à l'AFP Me Haddad.
Jean-Claude Mas, 73 ans, mis en examen en janvier pour blessures involontaires dans le volet sanitaire du scandale PIP, avait été placé en détention provisoire pour quatre mois en mars, faute d'avoir versé la caution prévue dans le cadre de son contrôle judiciaire. Il devait être libéré début juillet mais avait alors été replacé pour quatre mois en détention provisoire, cette fois dans le volet financier de l'affaire, ce que son avocat avait dénoncé comme une "cruauté judiciaire". La justice avait fait valoir un risque de fuite de M. Mas à l'étranger.
L'ancien patron de l'usine PIP de La Seyne-sur-Mer, placée en liquidation judiciaire en mars 2010 et dont les prothèses sont au coeur d'un scandale planétaire, a été entendu lundi par le juge Pierre Philippon, qui instruit le volet financier, après avoir été entendu la semaine dernière par la juge Annaïck Le Goff sur le volet des blessures involontaires.