Les sapeurs pompiers, agés de 16 et 35 ans ont perdu la vie dans l' incendie d'une maison de ville. La plus jeune des victimes était pompier volontaire, l'autre était un professionnel.
Les pompiers sont intervenus pour un feu de cheminée, en début de soirée dans une villa située impasse du Pigeonnier. Ce serait fort un appel d'air, un effet de "backdraft " qui aurait provoqué l'embrasement de toute la maison.
L'occupante de la maison qui avait donné l'alerte n'a pas été blessée, et les circonstances exactes de la mort des deux pompiers n'ont pas encore été établies.
Outre l'enquête judiciaire, une enquête technique et administrative sera également réalisée, a précisé le préfet au cours d'un point presse.
Pour sa part le directeur adjoint des secours du département, Lieutenant-Colonel Thierry Carret, a souligné que "les textes permettent d'avoir dans un SDIS un sapeur-pompier de 16 ans", précisant que le jeune homme avait reçu trois ans de formation et qu'il était "encadré par un pompier expérimenté" de 35 ans, mort aussi dans le sinistre.
Une quarantaine d'hommes et plusieurs véhicules ont été requis pour lutter contre l'incendie.
Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a témoigné dans un communiqué de sa "profonde émotion" à l'annonce du décès des deux hommes. "Malgré la rapidité des soins prodigués par leurs camarades, un sous-officier professionnel de 35 ans et un jeune sapeur-pompier volontaire de 16 ans n'ont malheureusement pas pu être ramenés à la vie. Manuel Valls (...) adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et fait part de son soutien au corps départemental des
sapeurs-pompiers des Alpes de Haute-Provence qui est, aujourd'hui, une nouvelle fois, durement éprouvé", précise le communiqué.
Le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes de Haute Provence, composé de 66 pompiers professionnels et de 1450 pompiers volontaires, est endeuillé pour la troisième fois en un peu plus de deux ans.
En juillet 2011, deux pompiers volontaires étaient morts électrocutés à Annot alors qu'ils intervenaient dans une ferme.
L'année précédente, en juillet 2010, un autre pompier volontaire du département
avait péri, victime d'émanations de monoxyde de carbone lors d'une intervention
dans une cave inondée à Oraison.
avec AFP