La comparution d'Antoine Tomaselli, patron de l'ex-Voile Rouge, établissement prisé des stars sur la plage de Ramatuelle détruit en 2011, pour avoir construit de nouveaux bâtiments sans permis, a été renvoyée au 11/12012.
Antoine Tomaselli devait être jugé aux côtés de son frère Ange, qui gérait la Voile Rouge de 2005 à 2011, avant la majorité d'Antoine. L'audience a été renvoyée à la demande des avocats.L'héritier de la Voile Rouge encourt 2,4 millions d'euros d'amende. En cause, la construction de préfabriqués sur un parking qui appartient à la famille Tomaselli, mais se situe en zone inconstructible selon la mairie, qui avait pris un arrêté interruptif de travaux.
"Mon client était persuadé qu'il pouvait mettre en place ces préfabriqués démontables. Il a même dépensé 400.000 euros pour ces modules, donc il est de bonne foi", a affirmé son avocat, Me Thierry Fradet. "Il n'a fait que revendiquer - et je sais que ce n'est pas très à la mode à l'heure actuelle - le droit au travail, de créer des emplois ou d'en maintenir", a-t-il ajouté.
La Voile Rouge avait été démolie fin 2011 à l'issue de onze années de bras de fer judiciaire entre la famille Tomaselli et les autorités administratives, pour occupation sans droit ni titre du domaine public maritime.
En juillet, le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi formé par Antoine Tomaselli, qui lui demandait d'annuler une ordonnance rendue en juin par le tribunal administratif
de Toulon en faveur de la mairie de Ramatuelle.
Cette dernière avait pris un arrêté interruptif de travaux au motif qu'ils avaient été réalisés "sans autorisation d'urbanisme" et portaient atteinte à "l'espace naturel remarquable".
Le Conseil d'Etat a jugé que "ce projet de construction (n'entrait) pas dans les catégories de constructions dispensées de permis de construire" et a donc validé
l'arrêté pris par le maire.
Ouverte dans les années 1960 par Paul Tomaselli, le père d'Antoine, la Voile Rouge a attiré les stars pendant des années sur la plage de Pampelonne avant que la mairie de Ramatuelle ne décide en 2000 de ne plus l'autoriser à occuper sa place.
Après la destruction de l'établissement en 2011, Antoine Tomaselli a cru pouvoir lui redonner vie en installant pendant l'été des préfabriqués non plus sur le domaine public maritime, mais sur une propriété privée, le parking de l'ancien établissement.