Un de ses patients a tué un octogénaire, son médecin, Danièle Canarelli, est poursuivi pour homicide involontaire. Selon la famille de la victime, elle n'aurait pas suffisamment pris en compte la dangerosité du malade.
C'est la première fois en France qu'un psychiatre est poursuivi dans le cadre du suivi d'un de ses malades.
Danièle Canarelli, médecin-chef à l'hôpital Edouard Toulouse de Marseille depuis plus de 25 ans comparaît devant le tribunal correctionnel de Marseille pour homicide involontaire.
Le 9 mars 2004, un de ses patients qu'elle a en charge depuis 3 ans a tué à coups de hache l'ami de sa grand-mère, Germain Trabuc âgé de 83 ans.
Le drame s'est déroulé à Gap. Joël Gaillard a été jugé irresponsable de ses actes.
Une plainte de la famille de la victime.
pour l'avocat de la famille, Gérard Chemla,la psychiatre n'a jamais posé le bon diagnostic concernant son patient et n'aurait jamais du le laisser sortir à l'essai au regard de sa schizophrénie.
Danièle Canarelli affirme au contraire avoir prescrits les neuroleptiques adaptés à la pathologie de son patient et avoir toujours suivi son évolution même quand il était chez lui à domicile.
Il s'est échappé de l'hôpital.
C'est d'ailleurs parce qu'elle avait trouvé que son état se dégradait, qu'elle l'avait convoqué à une consultation pour l'hospitaliser à nouveau. Mais Joel Gaillard s'est enfui alors qu'il se trouvait dans la salle d'attente des consultations externes de l'hôpital.
Avec l'administration hospitalière, elle a immédiatement signalé la fuite de son patient à la police. Trois semaines plus tard, Joel Gaillard commentait l'irréparable.
Le soutien des personnels et de l'administration de l'hôpital.
Depuis la mise en examen du docteur Canarelli, un comité de défense s'est créé à L'hôpital Edouard Toulouse. Pour les médecins de l'höpital, les soignants et les personnels techniques et administratifs, Danièle Canarelli a toujours fait preuve de professionnalisme.
Sa mise en examen et son procés sont une remise en cause injuste de leur pratique professionnelle et représente un risque accru du retour méthodes asilaires en psychiatrie.