Patrick Edlinger qui avait effectué à mains nues et parfois même sans être assuré plusieurs ascensions dans les Gorges du Verdon au début des années 80, fut l'un des pionniers de "l'escalade libre" de haut niveau.
Le grimpeur Patrick Edlinger décédé vendredi à son domicile dans les Alpes-de-Haute-Provence avait "révolutionné sa discipline" et rendu populaire un sport jusqu'ici confidentiel, témoigne son biographe Jean-Michel Asselin, alors que les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux. "Patrick a révolutionné l'escalade sur le plan mondial en rendant populaire un sport qui était alors extrêmement confidentiel", loue Jean-Michel Asselin, ami depuis 25 ans de Patrick Edlinger dont il a écrit une biographie qui devait sortir dans quelques mois. Patrick Edlinger qui avait effectué à mains nues et parfois même sans être assuré plusieurs ascensions dans les Gorges du Verdon au début des années 80, fut l'un des pionniers de "l'escalade libre" de haut niveau.
Populariser l'escalade auprès du grand public
Ces prouesses, qu'il a partagées avec son complice Patrick Berhault, mort en montagne en 2004, avaient fait l'objet d'un documentaire intitulé "La Vie au bout des doigts". Ce film a contribué à populariser l'escalade auprès du grand public. "C'est grâce à lui qu'aujourd'hui il y a des milliers de pratiquants", estime Jean-Michel Asselin. "Il avait un style, une élégance et un discours qui tranchaient avec celui de l'époque où seul l'affairisme comptait", poursuit le biographe.L'homme à la longue chevelure blonde, qui se baladait en camion et ne disait avoir besoin que d'un sandwich et d'un verre d'eau, connut un succès foudroyant qu'il eut du mal à accepter, selon M. Asselin. Père d'une fille de 10 ans, Patrick Edlinger, mort à l'âge de 52 ans, avait abandonné le haut niveau en 1995 après une grave chute de falaise et s'était retiré à la Palud-sur-Verdon, dans les Alpes de Hautes-Provence, où il avait ouvert un gîte. "La passion ne l'avait jamais quitté. Il continuait de grimper et envisageait de faire un tour du monde", souligne son ami.
Samedi, les témoignages se multipliaient pour lui rendre hommage. "Merci de m'avoir donné envie de grimper", "Les falaises du Verdon sont orphelines, une icône s'en est allée", pouvait-on lire notamment sur twitter.