Le personnel dénonce l'agression d'un professeur et par la même, une situation explosive dans l'établissement accueillant enfants handicapés et adolescents violents.
Le personnel du centre a fait valoir son droit de retrait à la suite de l'agression d'un enseignant par un élève avec une barre de fer. Depuis, il cesse le travail temporairement.
"L'escalade de violence est intolérable. L'absence de réponse aux appels à l'aide formulés par l'équipe enseignante est incompréhensible et inacceptable", écrivent les syndicats enseignants SNUipp-FSU, Se-UNSA et Snudi-FO dans un communiqué, s'interrogeant : "Faudra-t-il attendre que survienne un drame de plus pour que chacun prenne en compte la gravité de la situation?".
Pour Emmanuel Trigo, du SNUipp-FSU, la situation est préoccupante à la fois pour les enseignants et pour les enfants de l'établissement. "On a des suscpision de viol d'un majeur sur un mineur", explique-t-il, pointant un "niveau de violence insoutenable". Une source policière confirme qu'une enquête a été ouverte à la suite d'un signalement de viol.
Cet institut médico-éducatif accueille en internat à la fois des enfants handicapés, âgés de 7 à 12 ans, et des adolescents et jeunes adultes souffrant de troubles du comportement. Sur les 90 pensionnaires de l'institut, 60 sont des enfants handicapés et 30 des adolescents à problèmes.
Blandine, enseignante à l'institut, dénonce un "climat malsain, pas sécurisé du tout", en raison notamment du mélange de deux publics complètement différents au sein d'une seule structure. "Certains enfants sont les souffre-douleurs d'autres enfants", indique-t-elle.
Depuis la rentrée de septembre, quelque 200 incidents ont été signalés dans l'établissement.
Jean Verlucco, le directeur académique, se dit conscient de l'urgence de la situation tout en admettant qu'il ne trouve pas d'enseignants spécialisés.