Ce samedi matin à la Mède, environ 200 personnes se sont fait entendre aux portes de la raffinerie Total pour dénoncer le coût financier des travaux de mise en sécurité de leurs habitations dans le cadre du PPRT.
Environ 200 personnes se sont rassemblées ce samedi matin à proximité de la raffinerie Total à la Mède à l’initiative de l’Association du Val des Pins, du Collectif la Mède demain, et du collectifPPRT13.
Des habitants de la Mède qui sont bien décidés à ne pas se laisser faire : le renforcement des mesures de sécurité autour des usines à risque élevé (Sévéso 2) pourrait les obliger à prendre en charge eux-mêmes le cout des travaux de mise en conformité de leurs habitations, dans le cadre à la prévention des risques d'incendie, d'explosion, ou d'émanation toxique…
Ces riverains habitent dans les zones impactées par le PPRT (plan de prévention des risques technologiques). Ce dernier leur impose soit d'être expropriés en zone rouge, soit de faire des travaux plus ou moins importants en fonction de la zone dans laquelle ils se trouvent. Et ces travaux seront à leur charge.
620 maisons sont concernées et certains habitants estiment à 40.000 euros le montant de leurs travaux de mise aux normes. Au total la facture s’élèverait à 16 millions d’euros pour l’ensemble des riverains.
Tous les commerces du quartier ou presque sont également impactés. Pour le président du collectif la Mède demain, Thierry Delbado, le PRRT, s’il est prescrit, signe la mort de nombreux commerces de proximité.
Cliquer ici pour voir la carte du PPRT de Total-la Mède sur Chateauneuf-les-Martigues (DREAL Paca)
Ces dernières semaines, les habitants mécontents se sont massivement rendu aux réunions publiques organisées avec les associations pour protester contre ce périmètre et le coût financier des travaux.
Les associations réclament un moratoire dans l’attente de la révision de la Loi Bachelot de 30 juillet 2003 qui a introduit les PPRT dans les zones à risques à la suite de la catastrophe d'AZF en 1992.