La réunion de la commission nationale des recours de l'UMP a débuté ce dimanche à 09H45 au siège du parti, à Paris. Parmi eux, Monique Robineau, conseillère régionale Paca pro-Coppé.
La commission nationale des recours de l'UMP, saisie jeudi par Jean-François Copé, puis vendredi par François Fillon a débuté sa réunion ce matin sous la houlette du président de l'instance, Yanick Paternotte.
Cette commission est l'instance interne chargée de trancher les litiges électoraux. Elle est composée de neuf membres élus par le conseil national du parti.
Une instance impartiale ?
Au cours de la campagne pour la présidence de l'UMP, plusieurs de ses membres ont pris position en faveur de l'un ou l'autre des deux prétendants. Les fillonistes l'accuse d'être en majorité pro-Copé, à commencer par son président. Ils mettent également en avant les démêlés judiciaires de ce dernier, Yanick Paternotte, qui attend son jugement le 13 décembre dans une affaire d'abus de faiblesse pour laquelle le parquet de Nanterre a requis sa condamnation et une peine d'inéligibilité. Dès lors, les fillonistes veulent que la médiation sous la houlette d'Alain Juppé décide en dernier ressort du résultat pour l'élection à la tête de l'UMP.Les copéistes, en revanche, mettent en avant l'impératif de respect des statuts du parti. Ils veulent faire de cette commission nationale des recours l'instance décisionnaire. La médiation d'Alain Juppé viendrait simplement en garantir la transparence.
Les neuf membres de la commission
- Le président: Yanick Paternotte, ancien député du Val d'Oise, a pris publiquement position en faveur de M. Copé.- Fabienne Labrette-Ménager, ancienne députée de la Sarthe, a déclaré vendredi avoir soutenu M. Fillon lors du scrutin.
- Monique Robineau, conseillère régionale PACA, a signé un appel de femmes à voter pour M. Copé.
- Isabelle Vasseur, ex-députée de l'Aisne, secrétaire nationale de l'UMP, soutient M. Copé. Egalement membre de la Cocoe, elle a déclaré qu'elle ne siègerait pas à la commission nationale des recours.
- Josiane Philippon, secrétaire départementale UMP de Haute-Loire, le département du filloniste Laurent Wauquiez, est présentée par plusieurs médias comme "proche" de M. Fillon.
- Stéphan Rossignol, maire de la Grande-Motte et conseiller régional Languedoc-Roussillon, soutient ouvertement M. Fillon sur sa page personnelle.
- Sébastien Lecornu est un proche de Bruno Le Maire, qui était resté neutre dans la lutte entre MM. Copé et Fillon.
- Paul Midy, ancien responsable des Jeunes populaires de l'UMP, est un proche de Valérie Pécresse. Présenté comme filloniste dans plusieurs médias, il a déclaré à l'AFP être "totalement neutre".
- Monique Para, conseillère nationale de l'UMP, a rejoint la motion "Droite forte" dont les principaux dirigeants (Guillaume Peltier et Geoffroy
Didier) soutenaient Jean-François Copé.
AFP le 25/11/2012 07:00:34