Le procès, devant les assises des Alpes de Haute-Provence, du meurtrier présumé d'un employé d'un village-vacances en 2010, qui s'était enfui d'un hôpital psychiatrique une semaine après les faits, a été renvoyé.
Le renvoi de l'audience, à une date non précisée, a été ordonné par le président de la cour en raison de l'absence de l'avocat de l'accusé, Me Bernard Ripert, retenu aux assises du Vaucluse. Le président a d'abord demandé à un représentant du barreau de lui mettre à disposition un avocat commis d'office, mais l'ancien bâtonnier Michel Brunet, représentant de l'ordre des avocats, a déclaré qu'il n'en était "pas question", car "tout le monde a le droit à un procès équitable".
L'économe du village de Chandourène à Champtercier avait été tué en fin d'après-midi, le 27 mai 2010, d'une dizaine de coups de couteau sur son lieu de travail. Damien Chapuis, 37 ans et père de deux jeunes enfants, était originaire de Bourg-en-Bresse (Ain).
L'accusé, Mohamed-Chérif Ghamdi, originaire d'Algérie et âgé de 52 ans, avait été interpellé à Marseille dans la soirée. Des témoins avaient vu s'enfuir cet ancien employé du village, dont la police avait localisé le téléphone portable. L'arme du crime avait été retrouvée dans son véhicule.
Le parquet avait expliqué, à l'époque, que le suspect "pensait à tort que son ex-petite amie, qu'il harcelait, avait une liaison avec la victime". Mis en examen pour homicide et incarcéré à la prison des Baumettes, il avait été hospitalisé d'office le lendemain dans une unité psychiatrique de Marseille. Considéré comme "dangereux", il avait réussi à s'échapper quatre jours plus tard en sciant les barreaux de sa chambre.
Il avait été interpellé le 4 juin 2010 près de Béziers (Hérault) par les gendarmes, alors qu'il se rendait vraisemblablement chez son ex-compagne dans le Tarn.