Les jeunes filles des quartiers nord offrent leur parole grace au documentaire d'Hélène Milano. C'est le coup de coeur du moment, à voir au cinéma les Variétés à Marseille .
Elles habitent Marseille et Paris, en banlieue ou dans les quartiers nord. Elles ont entre 13 et 18 ans. Coralie, Sarah et Moufida témoignent de leur vie dans la cité. Comment vivent-elles ? Quelles sont leurs peurs ? Quelles relations ont-elles avec les garçons ? Comment conçoivent-elles l'école ? Quel rapport ont-elles avec le langage ? Elles se dévoilent avec humour, sans tabou, avec de nombreuses contradictions et beaucoup de vérité.
"Si tu es une fille, on te marche dessus".
"Le meilleur moyen de ne plus se laisser faire : devenir un garçon".
"j'ai souffert d'avoir peur que l'on me fasse une réputation".
"L'école nous permet d enous sentir entre nous".
"Etre une fille dans une cité, c'est assez compliqué. Tu n'es plus vierge, tu es une pute".
La réalisatrice Hélène Milano interrogée dans Zibeline par Annie Gava explique qu'elle a voulu "tenter de comprendre ce qui touche à la langue". "Il y a des enjeux affectifs fondamentaux autour de la langue : Un jour, un jeune garçon m’a dit : "Quand je parle arabe, j’ai l’impression d’être un voyou"". Elle a rencontré les jeunes filles "par les centres sociaux, les éducateurs, par les acteurs de terrain". Les entretiens ont été longs et se sont faits en plusieurs étapes.
"Toute l’équipe du film était féminine (Chloé Blondeau à l’image, Camille Barrat au son et Martine Armand au montage), et c’était un choix conscient", précise le producteur,Thierry Afalou.
La Ligue des Droits de l'Homme soutient "Les roses noires". Pour le LDH, Hélène Milano donne la parole aux personnes concernées.