Neuf personnes ont été condamnées jeudi à Toulon à des peines allant d'un an avec sursis à cinq ans ferme pour avoir fabriqué des fausses cartes bancaires. Des commerçants de la région faisaient partie du réseau.
A Toulon, neuf personnes ont été condamnées jeudi par le tribunal correctionnel pour un trafic de fausses cartes bancaires. Des peines allant de 12 mois de prison avec sursis à 5 ans ferme. Le réseau, dont faisait notamment partie des commerçants de la région, fabriquait de fausses cartes, le préjudice dépasserait les 270 000 euros. Le trafic se faisait entre le Var, la Corse et les Alpes-Maritimes.
Une figure du grand banditisme corse
Le chef présumé du réseau a été condamné à cinq ans de prison ferme avec mandat d'arrêt. Huit ans avait été requis à l'encontre de ce prévenu, Frédéric Farade, en fuite depuis des années. Jérôme Albet, 33 ans, a pour sa part été condamné à trois ans de prison ferme avec maintien en détention. Sept ans avait été réclamés contre ce fils d'une figure du grand banditisme corse, Daniel Vittini, l'un des piliers présumés du gang de la Brise de mer, qui avait été assassiné en juillet 2008 à Poggio-di-Venaco (Haute-Corse). Il avait été interpellé à Disneyland Paris lors d'un guet-apens tendu par la police, le 24 mai 2011, alors qu'il venait de prendre une chambre dans un hôtel du parc d'attractions.
Une dizaine de commerçants
A ses côtés, comparaissaient depuis mercredi une dizaine de commerçants - tabacs, organisateur d'événementiel, vendeur de montres de luxe, gérant de station-service ou simple employé - parfois en grande difficultés financières, à qui les malfaiteurs promettaient 40% des gains frauduleux.
Ils ont été condamnés à des peines allant de douze mois avec sursis à deux ans avec sursis. Deux personnes ont été relaxées.
A l'origine de cette enquête, le GIE carte bancaire avait remarqué, courant 2010, des mouvements de fonds suspects sur des cartes bancaires utilisées dans des commerces des Bouches-du-Rhône, du Var, de Corse et des Alpes-Maritimes.
Le système reposait sur une dérivation des boîtiers de paiement par cartes bancaires dont les données étaient copiées pour réencoder des cartes vierges.
Les enquêteurs estiment à une centaine le nombre de cartes qui ont ainsi été copiées entre fin mai 2010 et août 2010.