La princesse, ardent soutien de Baby et Nepal menacées d'euthanasie au zoo de Lyon, se réjouit du feu vert donné à un nouvel examen de santé des pachydermes par des experts vétérinaires internationalement reconnus.
"On a fait bouger les choses", annonce-t-elle, dans un entretien à l'AFP. Des "tests très pointus" vont prochainement être pratiqués sur les pachydermes par des experts américains et le président de la confédération des vétérinaires d'Europe, selon elle.
"C'est juste parce qu'une éléphante morte avait un test qualifié de +douteux+ qu'on dit que les deux autres éléphantes ont la tuberculose", s'insurge-t-elle.
Or "un test +douteux+ ne veut pas dire positif", note Stéphanie de Monaco, en contact étroit avec la Fédération mondiale du cirque et la European circus association.
Elle conteste la conclusion "inadmissible" d'un seul vétérinaire qui n'a pas suivi les éléphantes, et n'a pas procédé aux complexes tests nécessaires pour établir un diagnostic fiable. Le vétérinaire a interprété les analyses de sang faites sur une "éléphante qui est morte de vieillesse", estime-t-elle encore.
Elle évoque "la transformation d'un document" pour "arranger le zoo" et "une décision de justice basée sur un faux".
"Tous les éléphants sont plus ou moins porteurs de cette forme de tuberculose, mais ne la développeront jamais", argue la princesse Stéphanie, en notant que cette maladie n'est "en aucun cas contagieuse pour l'homme".
"Ce n'est pas la même tuberculose que beaucoup de personnes ont en France, et qui ne sont pas pour autant euthanasiées!", insiste-t-elle.
"Il s'agit d'une espèce en voie de disparition. Les éléphantes sont bien là dans ce zoo et elles sont en pleine forme", selon la princesse Stéphanie. "Ce n'est pas parce que ce sont des animaux qui ne peuvent pas parler qu'il faut les traiter comme des malpropres et décider de les euthanasier".
La présidente du célèbre Festival international du cirque de Monte-Carlo, grande amoureuse des éléphants, a également envoyé récemment un courrier au président François Hollande pour plaider la cause des deux éléphantes, à l'instar de l'ancienne actrice Brigitte Bardot.
Le président Hollande a demandé lundi au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll "d'approfondir les éléments de diagnostic de l'état sanitaire" des deux éléphantes de Lyon.
Cette polémique est-elle suscitée pour une question de place dans le zoo?, s'interroge-t-elle.
"Le monde du cirque est tellement solidaire qu'on peut trouver quelqu'un qui a des éléphants et les mettre là en attendant", suggère-t-elle. "Je suis prête a accueillir les éléphants ici à Monaco, s'il faut, il n'y a pas de problème on se débrouille!".
Les deux éléphantes, Baby et Nepal, âgées d'une quarantaine d'années, ont été confiées il y a plus de dix ans par le cirque Pinder en pension au zoo de Lyon, le Parc de la Tête d'Or.
Un pourvoi a été déposé devant le Conseil d'État par les avocats du cirque Pinder pour demander la suspension de l'euthanasie, décidée par la préfecture, selon laquelle les deux pachydermes sont atteints de tuberculose.
Le directeur du cirque Pinder assure qu'il a "la preuve du complot d'assassinat d'éléphants par le maire de Lyon, son adjoint et la direction du Parc de la Tête d'Or".