Au lendemain des aveux de Lance Armstrong, un mécanicien de Cagnes-sur-mer se défend d'avoir apporté des produits prohibés à l'équipe de l'américain pendant le Tour de France. Tyler Hamilton avait divulgué son nom dans un livre en septembre dernier.
Ce que dit Tyler Hamilton dans son livre:
"Nous nous trouvions dans la cuisine de Lance quand il a expliqué le plan: il payerait Philippe pour suivre le Tour sur sa moto, portant un thermos plein d'EPO et un téléphone prépayé", explique Hamilton. "Quand nous avions besoin d'Edgar (EPO), Philippe se faufilait dans la caravane du Tour pour une livraison éclair", poursuit-il.
"Simple. Rapide - un aller-retour. Zéro risque. Par mesure de discrétion, Philippe ne fournissait que les grimpeurs, ceux qui en avaient le plus besoin et qui donneraient le meilleur retour sur investissement: Lance, Kevin Livingston et moi", écrit-il encore. Selon Hamilton, "Lance jubilait presque" en détaillant son idée. "Les Français pouvaient nous fouiller toute la journée, ils ne trouveraient rien du tout. En plus, nous étions sûrs que les autres équipes mettraient en place leur propre version de "Motoman" (autre surnom de Philippe,)."
Et voilà comment Philippe Maire, mécanicien à Cagnes-sur-mer s'est retrouvé désigné "motoman". Une équipe de France 3 Côte d'Azur l'a rencontré aujourd'hui, il dément en bloc toutes les accusations portées contre lui:
Motoman: "Tyler Hamilton s'est permi de citer mon nom. encore faudrait-il qu'il ait des preuves. franchement, je n'ai rien à voir avec cela. Le journaliste qui a co-écrit le livre m'a appelé au téléphone. Je ne parle pas bien anglais. Il a utilisé des morceaux de phrases et les a mis dans son livre"
Lance Armstrong: " Je l'ai connu lors de sa première saison chez les professionnels lors d'une étape du Paris-Nice. J'étais l'homme qui rendait service. Je lui trouvait des parcours d'entrainement dans la région car il aimait s'entrainer ici avec d'autres coureurs américains comme Hamilton. Comme j'étais mécano, je l'aidais aussi. il m'appelait souvent: "Philippe mon ami". Lors de sa première victoire du Tour de France, il m'a invité à Paris."
Le rapport USADA: "Comment peut-il parler de moi sans ne m'avoir jamais posé de question?"
Les aveux d'Armstrong: "Il y a eu une telle pression pour essayer de le faire craquer qu'il n'était pas humainement possible qu'il résiste éternellement. un jour ou l'autre, il était évident qu'il craque et qu'il déclare ce qu'il a dit cette nuit. Les gens voulaient l'entendre dire oui."
Armstrong le coureur: "On oublie son professionnalisme, son sérieux, sa capacité à gérer les courses. Aujourd'hui, il faut éduquer les gens en ce sens . Il ne faut pas parler tout le temps de dopage"
Le dopage: "Le dopage, il est là, il aide, y'a pas de miracle. On ne fait pas d'un âne un cheval de course"
Un avocat: "Aujourd'hui, j'ai pris un avocat pour éviter tout débordement".
Regardez l'interview dans son intégralité réalisée par Hugues Nicolas et Didier Beaumont: