Dans un communiqué de presse Michel Pezet, ancien président du Conseil Régional PACA (1981) demande" la mise en place d'une tutelle nationale sur la fédération socialiste des Bouches du Rhône".
Michel Pezet qui n'est pas dans les instances du PS local, a appris dans la presse la convocation d'un conseil fédéral qui aura lieu ce soir. Et il a décidé de sortir du silence. Pour lui "on ne peut plus continuer comme ça " alors que se profilent les élections municipales. Pour celui qui a longtemps exercé des responsabilités au PS, une personnalité reconnue, un temps mise à l'écart mais une voix qui compte toujours, c'est maintenant aux instances nationales de trancher. " Je ne peux rester silencieux devant les graves dysfonctionnement politiques et démocratiques de notre fédération. Ils entraîneront sa balkanisation si rien n'est fait pour l'empêcher ".
Pour l'instant pas de réaction officielle rue de Solférino mais à Marseille comme à Paris, vu du cabinet de Michel Pezet, la demande de mise sous tutelle semble "avoir réveillé les "entourages ".
A suivre.
Le texte du communiqué rendu public sur la page de MIchel Pezet sur un réseau social et relayée sur Twitter depuis hier.
Florilège aléatoire et non exhaustif. des journaux, des particuliers. Le réseau bruisse
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Michel Pezet demande la mise en place d’une tutelle nationale sur
la fédération du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône.
Marseille, le 13 mars 2013
Je n’ai pas pour habitude de prendre position sur les questions touchant au
fonctionnement fédéral du Parti Socialiste. Ayant toutefois exercé des responsabilités
politiques nationales et participé à la refondation du Parti socialiste, je ne peux rester
silencieux devant les graves dysfonctionnements politiques et démocratiques de
notre fédération. Ils entraineront rapidement sa balkanisation si rien n’est fait pour
l’empêcher.
La fédération a commis une faute politique en refusant, dès qu’elle a constaté
que des élus socialistes commençaient à s’opposer publiquement sur le projet de
métropolisation, d’organiser le débat et la coordination entre élus et militants
socialistes sur un projet fondamental pour l’avenir de notre territoire. Conséquence
de ce refus, là où nous avions la nécessité d’un débat interne apaisé pour porter
ensuite des positions constructives devant le gouvernement, nous offrons aujourd’hui
le spectacle affligeant d’un premier secrétaire fédéral et d’un président du Conseil
général à majorité socialiste faisant chorus avec l’UMP pour contester publiquement
l’action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Les dysfonctionnements démocratiques sont quant à eux connus de tous. Ils
se traduisent aujourd’hui par la tentative calculée de mettre en place un conseil puis
un exécutif fédéral sur la base d’un vote contesté. Nous pouvions espérer, tirant les
conséquences et les préconisations du rapport d’Alain Richard, une autre
structuration de l’organisation qui aurait amené un renouveau de vie démocratique
dans les sections. Il n’en est rien.
L’inconséquence politique de l’actuelle direction fédérale fait peser le risque d’un
éclatement durable de notre formation politique à l’intérieur du département des
Bouches-du-Rhône et je demande donc à la direction nationale du Parti socialiste de
prendre ses responsabilités en procédant à la mise en place d’une tutelle sur la
fédération socialiste des Bouches-du-Rhône.