Le ministre du Redressement productif a rencontré l'intersyndicale des salariés du groupe chimique Kem One, placé en redressement judiciaire la semaine dernière. Arnaud Montebourg a réaffirmé sa volonté de sauver la filière PVC en France.
L'intersyndicale a été reçue à la préfecture par le ministre du Redressement productif. Arnaud Montebourg a réaffirmé tous les efforts du gouvernement pour sauver la filière PVC.
A l'issue de l'entrevue, le délégué FO, Franck Zarbo a reporté que le ministre leur avait assuré que le "problème de +cash+ (trésorerie, ndlr) nécessaire à la poursuite de l'activité immédiate serait résolu sous dix jours". Outre Gary Klesh, l'actuel propriétaire de la société, le ministère va demander la contribution d'Arkema, l'ancien propriétaire, et du groupe pétrolier Total.Au sujet des 100 millions d'euros de trésorerie, versés par Arkema au moment de la cession de Kem One à Gary Klesh, le ministre "laisse la justice faire son travail" pour déterminer comment a été utilisé cet argent, selon le syndicaliste. Les syndicats soupçonnent le financier américain d'avoir détourné une partie de cette somme, fournie par Arkema, pendant que le groupe de chimie aidait encore Kem One à s'approvisionner en éthylène.
L'avenir incertain de Kem One, l'ex-pôle vinylique du chimiste Arkema, placé en redressement judiciaire depuis mercredi pour une durée de six mois par le tribunal de commerce de Lyon, fait craindre "un effet dominos" dans la pétrochimie et l'industrie, notamment autour de l'Etang de Berre.
Selon les syndicats, jusqu'à 25.000 emplois, directs ou induits, sont menacés par la disparition du fabricant de polychlorure de vinyle, ou PVC, qui sert de débouché à d'autres usines chimiques.
Selon les syndicats, jusqu'à 25.000 emplois, directs ou induits, sont menacés par la disparition du fabricant de polychlorure de vinyle, ou PVC, qui sert de débouché à d'autres usines chimiques.