Comme elle l'avait promis, Stéphanie de Monaco va accueillir les deux éléphantes, suspectées d'avoir la tuberculose, dans une propriété de la famille Grimaldi, à Roc Agel.
La princesse Stéphanie de Monaco va accueillir baby et Népal
Les éléphantes du Parc de la Tête d'Or à Lyon, sauvées de l'euthanasie après la suspension d'un arrêté d'abattage motivé par une suspicion de tuberculose, vont être accueillies à Roc Agel, sur les hauteurs de Monaco, a annoncé mercredi le préfet du Rhône, Jean-François Carenco.
Les pachydermes, Baby et Népal, quitteront Lyon d'ici 2-3 mois, a précisé le préfet, qui s'est félicité que Stéphanie de Monaco "ait tenu ses engagements" en accueillant les deux éléphantes.
Le préfet du Rhône a expliqué, devant la presse, qu'après avoir reçu la princesse fin mars, il était resté en contact avec elle par téléphone, et qu'elle lui avait garanti qu'elle s'occuperait des deux bêtes.
Dans un communiqué publié mercredi après-midi, "la princesse Stéphanie tient à préciser que cette arrivée ne peut se faire dans l'immédiat et qu'un tel déménagement se prépare", notamment pour le transport des animaux.
Avant l'arrivée des éléphantes dans "le ranch", la propriété familiale de Roc Agel, principalement occupée par le prince Albert de Monaco, il faut notamment construire un enclos et un système de fosse septique pour retraiter les eaux usées, a précisé mercredi le porte-parole de la princesse Stéphanie de Monaco.
Estimant que ces animaux étaient malades, le préfet a ajouté: "Si on me les laisse, je vais devoir les tuer, pas par plaisir, mais car c'est ma responsabilité".
Un transfert qui pourrait prendre du temps
Interrogé sur la raison pour laquelle les éléphantes ne revenaient pas au cirque Pinder, leur propriétaire, le préfet a réagi: "Pinder est un menteur, qui n'a pas bougé le petit doigt pour ses éléphants".Ce à quoi Gilbert Edelstein, directeur du cirque, a répondu: "Le préfet a, lui, levé le pouce pour les exécuter!".
"Le préfet est très mal placé pour dire que je n'ai rien fait pour sauver mes éléphants, alors que cette histoire m'a coûté 50.000 euros de frais de justice et que si je n'avais pas bougé, il les aurait tués", a-t-il ajouté.
Il a toutefois rappelé que "rien n'est fait", car "la préfecture des Alpes-Maritimes va vouloir savoir dans quel état sont les éléphants avant de les accueillir".
La préfecture des Alpes-maritimes a indiqué que l'arrivée des éléphants n'était pas encore à l'ordre du jour, mais que "s'ils devaient venir, des contrôles sanitaires seraient réalisés".
Les éléphantes, âgées d'une quarantaine d'années, avaient obtenu fin février un sursis du Conseil d'Etat, qui avait suspendu l'arrêté préfectoral de décembre 2012 ordonnant l'abattage des deux pachydermes.
Le tribunal administratif de Lyon doit à présent instruire leur dossier en profondeur pour décider, à l'aide de nouveaux tests, si la mesure d'abattage est légale ou non.