La cour d'appel d'Aix en Provence a débouté la CGT, le 2 mai 2013, de sa demande de réintégrer les locaux de la Bourse du travail, situés place Saint-François. La cour a estimé que cette question ne pouvait être jugée en référé.
La CGT de Nice a annoncé dans un communiqué que le syndicat "mettra tout en œuvre pour réintégrer ses locaux et contraindre la mairie à honorer ses engagements". De son côté Christian Estrosi, maire de Nice, se réjouit de cette décision.
La CGT est installée à la Bourse du travail depuis 1882. En 1945, en guise de remerciement aux actes de résistance de la CGT dans les Alpes-Maritimes le syndicat se voit octroyer, en plus, le bâtiment voisin, l'Aigle d'or, un ancien relais de diligences qui abrita la Kommandantur durant la Deuxième Guerre mondiale.
Seulement, en 2008, la mairie de Nice demande à la CGT de quitter les deux bâtiments, insalubres voire dangereux, afin de procéder à des travaux.
Un accord est finalement trouvé et, en 2009, un protocole est signé, aux termes duquel l'union syndicale accepte d'abandonner la Bourse du travail qui sera transformée en musée. En échange, on lui offre quelque 500 m2 boulevard Jean-Jaurès. A l'issue des travaux de rénovation, elle devait en outre réintégrer l'Aigle d'Or.
Le 3 mai, Christian Estrosi a fait voler en éclats cette convention en annonçant qu'il ne rendra pas l'Aigle d'or à la CGT, mais y installera aussi un musée.