Avec un recrutement "galactique" ouvert sur le monde et une exposition accrue grâce à ses bons résultats, le Rugby Club Toulonnais, qui dispute samedi 18 mai la finale de la Coupe d'Europe contre Clermont, est devenu l'ambassadeur de toute une région.
La terreur des terrains, le Sud-Africain Bakkies Botha, la légende vivante du rugby, le Britannique Jonny Wilkinson, l'Australien Matt Giteau ou encore l'ancien pilier All Black Carl Hayman... Certes le RCT n'est pas le seul club français à compter une importante colonie étrangère dans son effectif, mais sa puissance financière grandissante et l'ambition de son président Mourad Boudjellal lui ont permis de recruter les plus grands joueurs de la planète, "de quoi soulever la curiosité de leurs compatriotes et attirer les regards sur Toulon", estime Jérôme Gallion, ancienne gloire du club.
Pour l'ancien demi de mêlée international "les joueurs du RCT sont devenus les meilleurs ambassadeurs de la région".
La ville de Toulon verse "une subvention annuelle de 5 millions d'euros" au club (pour un budget annoncé de 21,8 M EUR, ndlr) et met à sa disposition le stade Mayol pour 10.000 euros par an, profite également largement de la nouvelle notoriété du club.
"Le RCT participe positivement à l'image de la ville. De plus, les gens ont besoin de bonheur, ce que leur apporte le club à travers sa réussite. Et il rassemble. Quand vous avez 15.000 spectateurs à Mayol, il n'y a plus de différence entre un médecin et un chômeur", ajoute Hubert Falco, maire deToulon.
"Certains nous aiment, d'autres nous haïssent. Mais on possède une image, ajoute t-il dans son autobiographie. Toulon est le club du sud de la France, de Corse et d'ailleurs"."Je veux que ce sport intelligent sorte du rugby franchouillard", explique Mourad Boudjellal, le président du club.
Une victoire samedi en Coupe d'Europe, pour seulement sa deuxième participation, et Mourad Boudjellal, qui cite pour modèle le FC Barcelone, se rapprochera de son objectif avoué: "Faire du RCT le plus grand club du monde".