L'homme est soupçonné d'avoir menacé de mort par courrier le président de l'Assemblée Nationale Claude Bartolone (PS) ainsi que des personnalités marseillaises dont Patrick Menucci. Il a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire.
L'auteur présumé, arrêté mardi, dont les motivations restent à déterminer avec
précision, a été identifié notamment par les policiers enquêtant sur une série
de menaces ayant visé des personnalités locales dans la cité phocéenne dont le
député socialiste Patrick Mennucci, a expliqué une autre source policière.
Il se revendiquait d'une mystérieuse organisation baptisée "renouveau nationaliste"
et avait envoyé différents courriers les menaçant de leur "faire la peau".
Le 22 avril, M. Bartolone avait aussi reçu une lettre de menaces contenant de
la poudre de munitions le mettant "en demeure de surseoir au vote définitif de
la loi sur le mariage pour tous" signée d'une "interaction des forces de l'ordre".
Menaces sur des élus marseillais
D'autres élus avaient également reçu des menaces en lien avec ce sujet.
Joint par l'AFP, M. Mennucci a indiqué avoir reçu des menaces depuis deux ans
environ. Ces menaces se sont faites plus précises et violentes les dernières semaines,
et certaines ont été adressées à la mère de M. Mennucci ainsi qu'à un fleuriste
marseillais qui arborait un drapeau arc-en-ciel.
L'homme est un habitant du 7e arrondissement de Marseille
- comme le député des Bouches-du-Rhône, maire des 1er et
7e arrondissements de la ville - et une carte d'adhérent du Front National a été
retrouvée chez lui, a expliqué le député. Il appartiendrait également à un groupuscule
d'extrême droite.Il a avoué les faits pendant la garde à vue, a-t-on indiqué de
source proche du dossier.
C'est en enquêtant sur les menaces reçues par l'élu marseillais que les policiers
ont fait le lien avec une lettre reçue par M. Bartolone, a-t-il également précisé.
Patrick Mennucci a par ailleurs indiqué être sous protection policière, non pas
en raison de ces menaces, mais concernant les affaires Guérini sans autres précisions.
Le sénateur PS Jean-Noël Guérini, et son frère Alexandre, sont mis en examen dans
un dossier instruit qui concerne des décharges exploitées dans les Bouches-du-Rhône
par Alexandre Guérini.