Top 14: Bernard Laporte: "on ne va pas faire les compliqués"

Le manager de Toulon Bernard Laporte a assuré jeudi que ses joueurs ne comptaient "pas faire les compliqués" à l'abord de la demi-finale de Top 14 face à Toulouse vendredi (21h00), soit six jours après leur historique sacre européen.

Est-ce dur de remotiver les joueurs quelques jours après un sacre européen?

"Non, ce n'est pas difficile. Quand tu as le privilège de jouer ce genre de matches, sincèrement c'est du bonheur. Regardez d'où on vient. On représente un club on ne va pas faire les compliqués et dire: une demi-finale, on ne veut pas la jouer, on n'est pas motivé car on vient de gagner une Coupe d'Europe. Ce ne serait pas l'image de gens qui aiment la compétition. On est à 80 minutes d'une finale au Stade de France, rien que ça...En plus on joue le Stade toulousain, club pour lequel on a beaucoup de respect, donc on se prépare en conséquence. Voilà, on oublie ce qu'on a fait samedi dernier. Quand je dis on oublie: ça reste gravé bien sûr à vie dans nos têtes mais on se refocalise sur ce qui arrive."


Pourquoi faire très peu tourner votre équipe ?

"Ce sera quasiment la même équipe, hormis Fred (Michalak) qui va attaquer et Rocky (Elsom) sur le banc. Quand on regarde, il y en a beaucoup qui sont sortis à la 60e minute. Si on n'est pas capable de jouer 60 minutes, c'est qu'on se serait trompé ! Le seul qui a beaucoup joué c'est Carl (Hayman). C'est celui qui a le plus été mis au repos. Mais on a Kubri (Kubriashvili, ndlr) sur le banc, peut-être qu'on fera tourner plus tôt. Andrew (Sheridan), dès mardi il faisait du squat à 180 kg, il n'est pas fatigué ! De toutes façons, personne ne demande de souffler et puis on a six remplaçants devant, ça permet de changer tôt."


Quel est votre discours envers vos joueurs ?

Je dis que ce qu'on a fait est énorme. En 20 mois, être champion d'Europe. En 20 mois, jouer trois finales, en gagner une et être encore en demi-finale (de Top 14) personne ne l'a fait


"Je dis que ce qu'on a fait est énorme. En 20 mois, être champion d'Europe. En 20 mois, jouer trois finales (Challenge européen 2012, Top 14 2012, Coupe d'Europe 2013, ndlr), en gagner une et être encore en demi-finale (de Top 14) personne ne l'a fait. Au-delà de cette prétention et de cette légitimité, je les valorise, je les félicite, je leur dis que le compétiteur, celui qui aime le sport de haut niveau, il sait se remettre en question, il sait que ce qui est acquis, c'est seulement à l'instant T. Après il faut remettre les tennis, suer, s'entraîner encore, se repréparer."


Quels enseignements avez-vous tiré de la victoire face à Clermont ?

"On a fait beaucoup de vidéo. On a rendu trop souvent le ballon, notamment derrière. Notre cinq de devant, de par sa qualité défensive, de placement et de replacement, nous a permis d'être champion d'Europe. Quand tu regardes, notre cinq de devant a réalisé 45% de nos plaquages. C'est énorme. Il y a des statistiques que je n'avais jamais vues."


A quel type de match vous attendez-vous contre Toulouse ?


On s'attend à un très gros match, mais comme je dis, une demi-finale c'est toujours du 50-50


"On s'attend à un match engagé, face à une équipe de Toulouse complète avec de grosses individualités. Ce n'est pas le plus gros budget de France pour rien. On s'attend à un très gros match, mais comme je dis, une demi-finale c'est toujours du 50-50. Après, ils n'ont pas eu à jouer un quart de finale, demi-finale et finale (de Coupe d'Europe). Leur principal atout c'est surtout la qualité de leurs joueurs. Nous, on a beaucoup travaillé sur la récupération. C'est pour ça qu'on a fait un entraînement tous les jours, mais très léger."


La défaite contre Toulouse (18-12) en finale de Top 14 l'an dernier est-elle un ressort psychologique que vous utilisez ?

"Si c'était le même groupe, la même équipe, ça pourrait effectivement jouer. Mais Sheridan ne jouait pas, Hayman ne jouait pas, Masoe ne jouait pas...Pour ceux qui l'ont jouée peut-être, mais c'est difficile de ne parler qu'à certains."

Propos recueillis en conférence de presse
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