Munie d'une réplique d'arme médiévale, elle voulait tuer 25 personnes

Une femme de 28 ans a été interpellée mercredi dans les Bouches-du-Rhône après avoir frappé une collégienne avec une réplique d'arme médiévale deux jours plus tôt à Vitrolles, la victime figurant sur une liste de 25 personnes qu'elle projetait
de tuer.

L'adolescente de 12 ans a été agressée lundi vers 08H00 alors qu'elle sortait de chez elle pour se rendre au collège. La description qu'elle et un témoin de la scène font de l'arme utilisée conduisent les enquêteurs à identifier un fléau d'armes - une arme médiévale composée d'un manche relié par une chaîne à une boule
hérissée de clous.


Des recherches durant 2 jours

Les policiers de Vitrolles font alors le rapprochement avec la disparition d'une femme souffrant de troubles psychiatriques signalée auparavant au commissariat de Marignane par son père, domicilié à Gignac-la-Nerthe, une commune voisine. Collectionneur, il indique qu'elle est partie avec une réplique de fléau d'armes, en métal mais moins lourde que l'arme originale, et un poignard napoléonien. Il ajoute avoir trouvé une liste de 25 noms établie par sa fille avec l'intention de tuer ces personnes, sur laquelle figure l'adolescente, selon les mêmes sources, confirmant des informations du Parisien. Des recherches sont alors entreprises pendant deux jours, tandis que les victimes potentielles sont alertées. Durant son périple, la suspecte passe par les Alpes-de-Haute-Provence où elle effectue un retrait bancaire et se débarrasse de son arme, qui n'a pas été retrouvée.

Interpellation mercredi à Gignac

La suspecte est finalement interpellée mercredi alors qu'elle rentre au domicile familial à Gignac. Placée en garde à vue, elle dit s'être rendue le jour des faits au domicile d'une première personne, absente, avant de rejoindre celui de l'adolescente, qu'elle n'a pu tuer car son arme s'est cassée. Elle confirme surtout, en se montrant "très déterminée", qu'elle voulait tuer 25 personnes "en fournissant les explications que sa pathologie lui permet de donner", a indiqué une source proche de l'enquête, à savoir que "toutes les pensées de ces personnes lui arrivaient dans la tête et que la seule solution était de les tuer". Le point commun entre les 25 victimes potentielles ? Toutes sont liées à un centre de tri postal de la région, où la suspecte a travaillé comme manutentionnaire avant d'être licenciée il y a un an dans le cadre d'un conflit porté devant les Prud'hommes. D'après son père, interrogé par Le Parisien, les troubles de la jeune femme s'étaient aggravés depuis. L'adolescente agressée est la fille d'un couple travaillant dans ce centre de tri. La suspecte, examinée par un expert psychiatrique et considérée comme "très dangereuse", a fait l'objet d'une mesure d'hospitalisation d'office. Une information judiciaire a été ouverte.
 
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