Une prise d'otages était en cours dans la maison centrale d'Arles, ce vendredi après-midi. Armé d'un poinçon, un détenu a gardé sous la menace un surveillant pendant quelques heures avant de se rendre.
“@laprovence: Le preneur d'#otage de la maison centrale d'#Arles s'est rendu http://t.co/fXsfJ1A12M #prison”
— karl casamaggiore (@karlcasa) June 14, 2013
"C'est un détenu qui menace un gardien parce qu'il veut changer de cellule", précisait en début d'après-midi à l'AFP une source proche de l'enquête. Le GIPN (groupe d'intervention de la police nationale, ndlr) de Marseille, arrivé sur place peu après 15H00,, avait engagé immédiatement les négociations.
#Arles : #Prison d'Arles-prise d'#otage: le #GIPN mène les négociations http://t.co/WLjxzbbyCL
— Maritima info (@maritimainfo) June 14, 2013
La prise d'otage a débuté vers 14H00 lorsque le détenu, qui était seul dans sa cellule comme le sont tous les condamnés longue peine de cette prison, a retenu deux surveillants: un gradé et un surveillant moniteur de sport, a-t-on expliqué de source syndicale. Le premier a ensuite été libéré très rapidement, a-t-on expliqué de même source. Les faits ont pu se dérouler lors de la mise en place de l'activité sportive à
destination des détenus.
L'homme âgé de 40 ans, armé de deux armes fabriquées de manière artisanale, qui pourraient être "une fourchette ou un couteau de camping" taillé en forme de poinçon, a été condamné à trente ans de réclusion criminelle pour meurtres, a-t-on souligné de source proche du dossier. Il est libérable en 2024, a-t-on précisé de source syndicale.
Le procureur de la République de Tarascon (Bouches-du-Rhône), Christian Pasta, ainsi que le sous-préfet d'Arles, Pierre Castoldi, se sont rendus sur place. Les parloirs ont été suspendus et les environs de la maison centrale, située à la sortie d'Arles, dans une zone industrielle, ont été bouclés, constatait un correspondant de l'AFP. La prison mise en service en 1991 dans une zone industrielle avait été fermée en 2003 à la suite d'inondations et réouverte en 2009.
Yvan Colonna, condamné définitivement en juillet 2012 pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, avait été transféré en décembre dernier à la centrale d'Arles, après avoir été incarcéré huit ans à Fresnes (Val-de-Marne) puis un an à Toulon.
Heureux dénouement
"Après des négociations avec le GIPN, au cours desquelles le détenu formulait des requêtes allant de la demande d'un hélicoptère à la présence de la presse, pour finalement
exiger de changer de prison, il a fini par se rendre", a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Agé de 40 ans, l'homme, condamné en 2007 à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de ses deux enfants dans l'est de la France, avait demandé à voir un gardien vers 14H00. A l'arrivée du surveillant dans sa cellule, il l'a alors menacé avec deux armes fabriquées de manière artisanale, avant que deux moniteurs de sport n'arrivent pour essayerde le raisonner.
L'un d'eux, avec l'accord du détenu, a pris la place du gardien pris en otage. Les négociations ont alors été engagées avec des membres du GIPN (groupe d'intervention
de la police nationale, ndlr), un groupe d'une dizaine de policiers d'élite venusde Marseille.
La prise d'otage s'est finalement achevée vers 16H30, sans incident.
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