SNCM : cap sur une grève reconductible

Au deuxième jour d'un comité d'entreprise, les salariés n'ont pas réussi à faire  modifier le plan de sauvetage de la SNCM qui prévoit la suppression de 500 postes. De plus, la Caisse des dépôts et Consignations se retire de l'actionnariat.

Les salariés le décideront mercredi ou jeudi, mais la grève prévue pour vendredi 27 juin semble inévitable à la SNCM.  Demain, les représentants de syndicats seront reçus par le ministre des transports.
Les salariés se demandent qui financera le renouvellement des deux nouveaux navires et qui paiera les indemnités des 415 départs prévus pour 2014.
Par ailleurs les salariés dénoncent le retrait de la caisse des dépôts et consignations du capital de la compagnie maritime. Conséquence l'Etat n'est plus majoritaire et ne possède plus que 25 % des parts. Véolia devient l'actionnaire principal.

 

Motion de défiance envers l'Etat.

Dans une motion, les organisations syndicales et les élus du comité d'entreprise déclarent leur défiance à l'encontre des actionnaires de la SNCM, État et Transdev et réclament sans délais, l'arrêt de la remontée des 66% du capital de la SNCM vers Veolia Environnement au 30 juin prochain.
Les élus soulignent notamment qu'ils n'ont pas eu de réponse sur les modifications ou non du rôle de l'État actionnaire, notamment sur le "maintien de la minorité de blocage", le "maintien de ses droits de veto sur les choix stratégiques de la société" et  la garantie de l'unicité de la SNCM" ou encore le "maintien de la garantie de l'emploi".

La flotte ne comptera plus que 8 navires.

Le plan de sauvetage prévoit le renouvellement des navires, dont deux en 2016 et 2017 et deux en 2018. "En fonction de l'évolution des résultats", précise le PDG
Marc Dufour. Mais les salariés n'ont eu aucune garantie sur le financement de ses futurs bateaux. La flotte devrait être ramenée à 8 navires en 2014 contre 9 actuellement.

Les salariés en sauront peut-être plus demain à l'issue de leur rencontre avec le ministre des transports, Frédéric Cuvillier,  mais il apparaît que la compagnie se dirige tout droit vers une grève à la veille des vacances et du tour de France dont les premières étapes se déroulent en Corse