Si votre enfant s'étouffe devant vous, sauriez-vous agir dans les 45 secondes pour lui sauver la vie ? Peu de Français sont formés au secourisme alors qu'on estime que des milliers de vies pourraient être sauvées par une intervention simple et rapide d'un témoin présent lors d'un accident.

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Stopper un saignement abondant, faire un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des secours, c'est être capable de faire les gestes qui peuvent sauver une vie. Et ces gestes-là ne s'improvisent pas. Un enfant s'étouffe avec une cacahouète : espérance de survie : 45 secondes... Une artère sectionnée... 3 minutes avant décès...
Et si on pouvait empêcher le pire ? juste permettre de gagner les minutes nécessaires à l'arrivée des pompiers... Seulement 7 % des Français sont formés au secourisme. Or, les accidents de la vie quotidienne sont responsables à eux seuls de plus de 10.000 morts par an. 20 % de  ces vies pourraient être épargnées.

Eté 2012 : 496 décès par noyade

En période estivale, ces risques sont encore plus élevés, on l'a vu encore récemment avec la mort de quatre enfants par noyade dans le Val-d'Oise.
Selon le dernier rapport de l'institut de veille sanitaire, au cours de l'été 2012, 1238 noyades accidentelles ont été recencées : 497 décès (soit 40,2 %). En piscine, la moitié des noyades concerne des enfants de moins de 6 ans.
Avec des gestes simples on pourrait réduire le nombre des morts par accidents tout au long de l'année.
Le père fondateur du secourisme est un Marseillais, c'est un neurochirurgien, le Professeur Marcel Arnaud. En 1961, il met en place des exercices de secourisme pour lutter contre l'hécatombe dans les accidents de la route. C'est lui qui "invente" la position latérale de sécurité (PLS) que tous les secouristes pratiquent aujourd'hui. Déjà en 1963, le Professeur Arnaud jugeait indispensable d'instruire le public, de former les témoins potentiels d'un accident aux premiers gestes élémentaires "capables parfois de sauver un blessé, en attendant l’arrivée sur place des ambulances".
50 ans après, bien des efforts restent à faire : 7 % des Français sont formés au secourisme alors qu'en Allemagne la formation est tout simplement obligatoire.

Allo, le 15 ? 

Faute d'avoir été initié au secourisme, il faut au moins connaître les numéros gratuits à composer en urgence. C'est le 15 pour le SAMU ou le 18  pour les POMPIERS, le 112 quand on est à l'étranger qui vous met en communication avec un interlocuteur français et relaie simultanément l'appel aux secours locaux. Ces deux numéros sont joignables 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ils sont accessibles depuis n'importe quelle cabine sans paiement, de n'importe quel téléphone même si sans unité restante, et de n'importe quel poste fixe même si la ligne a été supprimée.

Staying alive

Aux Etats Unis, on n'héiste pas à faire appel à l'humour et à Mr Chow de "Very Bad Trip" pour marquer les esprits et enseigner les bons réflexes. Et c'est la musique de Staying Alive qui donne le tempo de la fréquence de compression, deux par seconde, recommandée pour le massage cardiaque.

1 vie =3 gestes 

En cas d'arrêt cardiaque,le mot d'ordre c'est alerter, masser, défibriller. A Marseille, la mairie a installé dès 2007 les premiers défibrillateurs semi-automatiques dans les lieux publics, mairies, centres sportifs, piscines, bibliothèques, théatres et plages... En 2010, la RTM installait à son tour des défibrillateurs dans ses 28 stations de métro. En mai 2011, le premier défibrillateur fut inaugué sur la voie publique à proximité du Vieux Port. Aujourd'hui, selon le site officiel de la Ville, des défibrillateurs, utilisables par tous, sont installés dans 56 lieux publics à travers la cité
Un site répertorie également les défibrillateurs sur l'ensemble du territoire, il suffit de choisir une localisation.
 

3 minutes pour agir 

Le défibrillateur est très simple d'installation et d'utilisation, il suffit de faire ce qui est indiqué sur les schémas. Mais attention, la machine ne remplace pas l'assistance humaine. Elle permet de délivrer un choc électrique pour relancer le coeur, de guider à la voie le secouriste en lui donnant  par exemple le tempo du massage, en lui indiquant quand s'écarter pour le choc, quand reprendre la réanimation cardio-pulmonaire, etc...  Mais, que ferez-vous en entendant la consigne "démarrez la réanimation cardio-pulmomaire" si vous n'avez pas été formé au massage cardiaque ? Combien de pression et à quelle force pour que ce soit efficace, comment faire le bouche-à-bouche, comment positionner la victime, et pour commencer,  comment savoir si la victime est bien en arrêt cardiaque?  Autant de questions auxquelles seules les formations dispensées par des organismes agréés peuvent répondre.

Parce qu'il faut agir vite, en moins de 3 minutes, le témoin d'un arrêt cardiaque doit savoir quoi faire  TOUT DE SUITE :

Il faut aussi garder à l'esprit que les secours mettent en moyenne 25 minutes à arriver, et qu'il faut pouvoir maintenir la réanimation cardio-pulmonaire - 30 compressions, 2 insufflations - sans faillir le temps nécessaire.

Les appli au secours

Plusieurs applications sont disponibles pour smartphones, certaines sont payantes mais quelques unes sont gratuites comme l'Appli qui Sauve proposée par la Croix Rouge .
Il existe aussi une application  gratuite spécifique "Arrêt cardiaque" avec conseils et géolocalisation et une page Facebook Apprendre Formation Premier Secours.

Pour se renseigner sur les formations au premier secours proposé par la Croix Rouge cliquez ici.

3 urgences en 3 clics

Clic 1 : un adulte s'étouffe, technique 1 

Clic 2 : Un adulte s'étouffe, technique  2

Clic 3 : un bébé s'étouffe 

Clic 4 : 

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