La dernière attaque, samedi dernier, est celle de trop, d'autant plus que le cadavre de la dernière victime du prédateur a été déposée symboliquement devant la mairie d'Aups où se trouvait le Préfet. Ce dernier est immédiatement passé à l'offensive; il emploie les grands moyens.
Cinq chèvres ont été égorgées en onze mois par un loup; la colère et le désespoir des éleveurs ovins et caprins sont légitimes. En dépit de la présence de patous, ils subissent des attaques, par voir de conséquence des prélèvements et un préjudice même s'ils reçoivent une indemnisation, et ils vivent en permanence sur le qui-vive.Mais le loup est un animal intelligent, rusé, capable de déjouer les pièges les plus élaborés qui lui sont tendus. Pas facile de l'approcher et de la chasser. Certains s'y sont essayés; ils sont revenus bredouilles et penauds lors de battues. Alors, si les chasseurs varois n'ont pas le savoir, "la science", qu'à cela ne tienne...! Il convient de déployer les grands moyens et de faire appel à d'éminents spécialistes, qui eux, côtoient la bête régulièrement et connaissent parfaitement "les us et coutumes" du plus gros carnassier en Europe. Ils se trouvent bien évidemment du côté de l'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Est.
Maintenant que le représentant de l'Etat a promis de faire de la régulation du loup une "priorité" et que les quotas de prélèvement sont passés de 11 à 22 loups sur le territoire national, reste à savoir si les volontaires seront nombreux à affluer "pour exercer leur talent" et à ramener la paix, ou à défaut une cohabitation "pacifiée" entre les éleveurs et le loup dans le département du Var.