Il y a un an, Anaïs Bourdet une jeune femme lassée des grosses vannes masculines lorsqu'elle se promenait dans Marseille, ouvre un blog " Paye ta shnek ". Succès. Des milliers de femmes y citent les paroles des dragueurs, parfois drôles, souvent lourdes, voire agressives. Du tout cru. Instructif.
Anaïs Bourdet a donné comme sous titre a son blog " tentatives de séduction en milieu urbain ". Son livre auto-publié est préfacé par deux avocates Me Leila Hamzaoui et Valence Borgia. Les mots ne sont innocents, ils ont un sens. Et parfois sous des airs anodins, ils frôlent ou constituent une injure.
En 2012, une vidéo de la documentariste Sofie Peters dans les rues de Bruxelles avait révélé l'étendue de ces mots, leur ordinaire banalité et leur violence et la vidéo avait suscité commentaires et réflexions comme celle de de Magali de Hass, Anne-Cécile Mailfert et Hélène Assékour de Osez le féminisme paru dans Le Monde
Un an plus tard, ces mots continuent de remplir par milliers le blog de Anaïs Bourdet.
Le reportage de Nathalie Deumier et Jérémie Hessas