Les associations d'aide aux étrangers dénoncent ce qu'elles appellent "les files de la honte", des heures d'attente devant la préfecture à Marseille chaque matin pour des centaines de personnes pour obtenir un rendez-vous. La justice vient de les débouter de leur action contre la préfecture.
Le tribunal administratif de Marseille a rendu sa décision ce vendredi matin. Il déboute les quatre associations de leur requête déposée le 17 mai dernier contre la préfecture. Ces militants associatifs protestent contre l'accueil fait aux étrangers à la préfecture. Les quatre associations sont : le Gisti, la Cimade, les Amoureux au ban public et l’Association de juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés.
La préfecture ne laisse chaque matin qu'une dizaine à une quinzaine d'étrangers déposer leur dossier. Dix à quinze tickets pour toutes les Bouches-du-Rhône (les sous-préfectures refusent pour leur part d'enregistrer ces demandes).
Il en résulte une situation intolérable puisque les étrangers sont contraints de faire la queue toute la nuit, et parfois même plusieurs nuits de suite, pour espérer obtenir un ticket et voir leur demande enregistrée »
expliquent deux avocats des associations, Clément Dalançon et Philippe Pérollier.