Baby et Népal, les deux éléphantes du zoo de Lyon accueillies à la mi-juillet par la princesse Stéphanie dans une propriété près de Monaco, ont subi des premiers tests "négatifs" laissant espérer qu'elles ne sont pas porteuses
de tuberculose.
Ces tests "très encourageants", mis au point aux Etats-Unis et qui détectent les anticorps dans l'organisme apparaissant en cas de tuberculose, devront être réitérés dans trois mois puis dans six mois, a précisé Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire spécialisée dans les animaux de parcs zoologiques.
"Aucun test n'est 100% fiable. Il faut les répéter pour les valider", a expliqué la vétérinaire qui a fait la prise de sang en présence de services sanitaires français. "Plus on fait de tests négatifs, plus on sera convaincus que les éléphantes n'ont pas la tuberculose". "Ces animaux avaient été condamnés car ils se trouvaient à proximité d'un animal qui avait la tuberculose", rappelle-t-elle.
Les premiers prélèvements scellés ont été conduits au laboratoire vétérinaire départemental de Sophia Antipolis et à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) à Paris . Ils se sont révélés négatifs dans les deux laboratoires.
Les deux éléphantes, qui ont échappé à l'euthanasie, vivent actuellement dans une propriété de la famille princière dans un parc de 3.500 m2 avec un énorme abri en bois et une piscine pour s'abreuver et se rafraîchir. Elles se portent bien, a précisé la vétérinaire.
Les deux éléphantes étaient les pensionnaires du parc de la Tête d'Or à Lyon depuis 14 ans.
Les ennuis des deux pachydermes - âgées de 42 et 43 ans - avaient commencé en septembre 2010 quand des tests sanguins avaient conclu à une possible tuberculose.
Les responsables du zoo les avaient alors éloignées du public. Le préfet du Rhône avait ordonné de les abattre pour éviter toute contamination éventuelle.
Leur sort avait alors suscité de vives réactions, une pétition s'opposant à l'euthanasie rassemblant plus de 11.000 signatures en quelques jours sur internet. L'arrêté d'abattage avait finalement été annulé en mai par le tribunal administratif de Lyon.