Deux morts et une trentaine de blessés : c'est le terrible bilan de l'accident survenu cette nuit entre Narbonne et Perpignan, après la sortie d'autoroute d'un autocar de la compagnie Eurolines.
Pour une raison encore indéterminée, le véhicule qui effectuait la liaison entre Marseille et Murcie (sud del'Espagne) a dévié de sa trajectoire vers 1H30 du matin sur l'autoroute A9 à hauteur de Fitou, entre Narbonne et Perpignan. Il a heurté la glissière de droite, puis a dévalé le bas-côté pour s'immobiliser plusieurs mètres en contrebas, a rapporté
le procureur de Narbonne, David Charmatz.
Deux personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées, dont deux grièvement, a indiqué la préfecture. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux les plus
proches. Leurs jours ne sont pas en danger. Les passagers indemnes ont été accueillis dans une salle polyvalente, à Fitou, où une cellule psychologique a été mise en place.
L'accident a mobilisé d'importants moyens de secours: 130 sapeurs pompiers, de nombreux gendarmes, quatre hélicoptères et une vingtaine d'ambulances.
l'enquête devra établir les circonstances de la sorti de route de l'A9.
Le chauffeur qui pilotait l'autocar à ce moment, un des trois conducteurs à bord, a été momentanément placé en garde à vue.
Dans ses premières déclarations aux gendarmes, ce chauffeur espagnol a expliqué qu'un passager avait causé l'accident en donnant un coup sur le volant pour le forcer à s'arrêter, a indiqué le procureur de Narbonne, David Charmatz.
Mais d'autres témoignages semblent démentir qu'un tel incident ait eu lieu, a-t-il ajouté. La garde à vue du conducteur a été temporairement levée car il était sous le choc
et son état a été jugé incompatible avec son audition par les gendarmes.
"Pour l'instant, la priorité est donnée aux soins", a dit le procureur. Mais les enquêteurs tâcheront de reconstituer le déroulement du drame grâce à l'audition des témoins et à l'analyse des disques de l'autocar enregistrant la vitesse et le temps de conduite, a-t-il dit.
Ni l'alcool, ni les stupéfiants ne sont en tout cas en cause d'après les dépistages opérés, a-t-il ajouté.