Les viticulteurs ont fait face aux intempéries, à la grêle, aux sangliers, aux grives et même aux cerfs. Dans quelques domaines du centre Var, les récoltes sont amputées de 10 à 20 %. La date du début des vendanges est repoussée d'une dizaine de jours, mais qualité et quantité seront au rendez-vous.
Avec plus de 90 % de pertes à cause de la grêle, sur une parcelle de 10 hectares d'un domaine à Taradeau, la récolte de cette année est considérée comme nulle; mais l'exploitant est déjà tourné vers l'avenir; pour lui, l'essentiel est préservé, car les bois n'ont pas été complètement touchés.Si la végétation va tout naturellement reprendre ses droits, d'autres prédateurs continuent de proliférer et leur travail de sape est de plus en plus visible. Dans le collimateur : les sangliers, à l'origine de dégâts plus importants que les années précédentes.
Pour les vignerons, l'équation est facile à poser; la répétition des petits prélèvements se traduit par un réel manque à gagner.
Avec les pluies du printemps, le mildiou est apparu sur de nombreuses parcelles et, signe du temps, les grives ont elles-aussi fait leur retour. Des attaques qui finissent par avoir une incidence sur les récoltes.
Il faudra encore attendre quelques jours et le début des vendanges pour répondre aux dernières interrogations. Seule certitude : la qualité sera, une nouvelle fois, bien au rendez-vous.
Reportage : Francis Huss, Alexandre Dequidt, Didier Terrade