Désaffectée depuis plusieurs années, une ancienne école du quartier Sainte-Marthe à Marseille est utilisée par des toxicomanes pour se faire leurs injections. Des seringues jonchent le sol des classes. Une association de riverains dénonce l'inaction des pouvoirs publics.
Des seringues jonchent le sol, des kits pour s'injecter de la méthadone (un substitut de la drogue) ou de la drogue sont vides, d'autres encore dans leurs boites attendent leurs futurs utilisateurs. L'ancienne école du boulevard Bazile Barrelier désaffectée depuis de nombreuses années serait devenue une véritable salle de shoot. Les riverains du Comité d'interêt du quartier Sainte-Marthe dénoncent cette situation depuis longtemps. Ils expliquent qu'une association de prévention des toxicomanies vient approvisionner sur place les drogués avec des kits d'injection.
La police a délogé quelques toxicomanes
La police est intervenue mercredi dernier pour déloger quelques toxicomanes. L'association des riverains vient d'envoyer une lettre au maire de Marseille et au maire d'arrondissement pour leur demander de sécuriser l'accès de cette ancienne école et faire en sorte qu'elle ne soit plus une salle de shoot.L'an dernier, Marseille voulait une salle de shoot "officielle"
L'année dernière, Marseille s'était portée candidate pour être la première ville de France à expérimenter les salles de shoot. Mais en février, alors que le gouvernement avait décidé d'autoriser l'ouverture d'une salle de consommation de drogue dans le 10e arrondissement de Paris, le projet marseillais se retrouvait sur sur une voie de garage. Le maire Jean-Claude Gaudin, favorable jusqu'ici, avait brusquement annoncé qu'il changeait d'avis.