Alors que le pic de l'épidémie de grippe n'a pas encore été dépassé, dans les pharmacies, les stocks de vaccins diminuent. L'ARS de Bourgogne-Franche-Comté invite les habitants à se faire vacciner tant que c'est encore possible.
Une fois n'est pas coutume, cette année, il n'est pas trop tard pour les retardataires du vaccin contre la grippe : "l'épidémie a commencé mi-décembre, mais ça va se poursuivre encore un moment, donc c'est toujours utile de se faire vacciner", explique Ismaël, pharmacien à Pontarlier dans le Doubs. Mais attention, les dernières doses disponibles pourraient rapidement partir.
"Il est toujours possible de se faire vacciner pour se protéger contre les formes graves de la grippe et du COVID" a rappelé ce mercredi 8 janvier l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, dans un communiqué qui appelait "chaque habitant" à "agir pour réduire la circulation des virus" qui mettent actuellement à rude épreuve le fonctionnement des institutions de santé.
Techniquement, la campagne vaccinale contre la grippe est ouverte jusqu'au 31 janvier. Mais dans les pharmacies, les stocks sont comptés.
"Plus de vaccins disponibles chez nous"
"Comme l'épidémie est là, il y a des clients qui souhaitent se faire vacciner. On a un peu de demande et on ne peut pas y répondre" regrette Ismaël. "Il n'y a plus de stock, et on est coincés pour réapprovisionner les retardataires".
Même constat dans une deuxième officine du Haut-Doubs. "Il n'y a plus de vaccin disponible chez nous" confirme Frédérique, pharmacienne à Pontarlier. "Tout ce qu'on a commandé a été épuisé" ajoute la pharmacienne. Cette année, ce sont 500 doses contre la grippe que son officine a administré. "C'est fini, les grossistes n'en ont plus" ajoute-t-elle, "Là, d'ailleurs, on a déjà pré-commandé pour l'année prochaine".
À Pontarlier, quelques établissements disposent encore de doses, mais elles se comptent bien souvent sur les doigts d'une main : "il m'en reste 5", confirme la gérante de la pharmacie centrale. Un stock limité qui ne devrait guère durer : "On a encore des demandes tous les jours".
Les moins de 15 ans les plus touchés
Dans le secteur de Besançon, trouver un rendez-vous pour se faire vacciner est, pour le moment du moins, plus simple : plusieurs pharmacies de l'agglomération proposent des créneaux. "On a écoulé 90% des vaccins contre la grippe que l'on a commandé cette année", commente Arnaud, de la pharmacie des Auxons.
"Il nous en reste une trentaine", ajoute le pharmacien. Lui estime que ses stocks devraient l'amener jusqu'à la fin du mois de janvier, ou presque : "peut-être que ça ne suffira pas, mais pour l'instant, on n'a pas eu de grosse hausse de la demande". Que la grippe saisonnière s'annonce virulente ou non, lui non plus n'a pas vraiment les moyens de moduler ses stocks : "les grossistes commencent à nous faire les campagnes de pré-commandes" soupire Arnaud, "bientôt on fera les commandes 2027 en 2025".
Si Santé Publique France a, dans son dernier bulletin, classé l'ensemble de la France métropolitaine en niveau rouge épidémique pour la grippe, le pic épidémique n'était pas encore passé. Cette année, les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés à la ville et à l'hôpital, note l'organisme de surveillance,